248_violee.jpg

Sheeva Weil a été violée alors qu’elle était en première année à l’université. Longtemps, la jeune femme britannique a vécu avec un lourd sentiment de culpabilité et c’est pour s’en défaire aujourd’hui qu’elle témoigne dans une vidéo postée par « The Guardian ». « Cela m’a pris beaucoup de temps avant de comprendre ce qu’il m’était arrivé et que je n’avais rien fait pour mériter ça. Cela m’a coûté quatre ans, un trouble post-traumatique, une dépression et trois psychiatres », explique Sheeva Weil face caméra.

« J’aurais aimé savoir cela »

Dans sa vidéo, Sheeva Weil explique qu’elle ressentait de la culpabilité parce qu’elle ne s’était pas battue ou enfuie face à son agresseur. « Les études montrent qu’entre 37 et 52% des victimes d’agression sexuelle se sont senties paralysées. J’aurais aimé savoir cela quand je passais mon temps à me blâmer pour mon viol », déclare-t-elle.

Sheeva Weil rappelle ensuite que toute la responsabilité d’un viol pèse sur l’agresseur. « Même si j’étais ivre, même si je lui faisais confiance, même si je le trouvais sexy à l’origine, je ne suis pas coupable », explique-t-elle ainsi. Avant de conclure avec force : « Je n’ai plus honte et aucune survivante ne devrait avoir honte.