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C'est avec la mention très honorable que Hervé Léonce Codjo Bonfin est ressorti de l'amphithéâtre 5 de l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, le mardi 15 octobre 2024 à l'occasion de sa soutenance de thèse de doctorat en droit international.

Sa thèse, intitulée, ‘’la protection de la propriété foncière à l’épreuve de la crise sociopolitique en Côte d’Ivoire de 1999 à 2011’’, aborde les enjeux liés à la gestion foncière dans un contexte de crise sociopolitique. Présidé par Djamoi Joachin Aggbroffi, professeur de socio-anthropologie à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, le jury a salué la pertinence du sujet.

Après avoir situé le contexte général, il a donné les raisons qui l'ont conduit à entreprendre une recherche à la Chaire de l'Unesco pour la culture et la paix. La première raison résulte dans l'importance du rôle joué par l’Unesco dans l'éducation en Côte d'Ivoire et en Afrique. La deuxième est d'ordre socio-économique et humanitaire. L'impétrant a pointé du doigt les défaillances des instruments juridiques en matière de propriété foncière, notamment la délimitation floue des domaines fonciers ruraux et l'absence d'un cadastre rural, qui selon lui engendrent des conflits.

Pour remédier à cette crise, il propose plusieurs innovations juridiques et institutionnelles. Parmi elles, une relecture de la loi foncière numéro 98 -750 du 23 décembre 1998, l’établissement d’une politique rurale pour la délimitation des territoires des villages ainsi que l'instauration d'un système intégré de gestion foncière en milieu urbain.

Hervé Léonce Codjo Bonfin plaide également pour une meilleure formation des forces de l’ordre sur les questions des droits humains, tout en affirmant que le renforcement et le respect des institutions juridiques sont essentiels pour garantir une sécurisation efficace du foncier en Côte d'Ivoire et pour maintenir une paix sociale durable.

Après sa présentation, le jury a formulé des critiques constructives. Les rapporteurs, Moktar Adamou, maître de conférence agrégé, doyen de la faculté de droit de l'université de Parakou (Bénin) et Alain Toh, maître de conférence au département de sociologie de l'université de Cocody ont abordé des aspects tant formels que substantiels de la thèse tandis que Paterne Mambo, maître de conférence agrégé à l'Ufr sciences politiques à l'université de Cocody a proposé des recommandations pour approfondir les réflexions.

Séraphin Néné Bi Boti, professeur titulaire à l'Ufr science juridique administrative et politique à l'université Alassane Ouattara de Bouaké, directeur de thèse, a souligné l'importance du sujet pour la gestion des conflits fonciers en Côte d’Ivoire. A en croire le président du jury, l'impétrant a fait un travail important qui permettra de répondre à la problématique du foncier en Côte d'Ivoire.

Après délibération des membres du jury, Hervé Léonce Codjo Bonfin a exprimé sa joie et sa gratitude à son directeur de thèse, aux différents professeurs qui ont pris part à l'élaboration de sa thèse ainsi que la direction de la chair de l'Unesco.

Pacôme Koffi