Présidentielles 2020 au Burkina / « Le code électoral n’exclut personne », selon Moumouni Pograwa, de la diaspora
Les burkinabés de l’étranger pourront dorénavant prendre part aux élections de leur pays depuis leurs lieux de résidences. Cette nouvelle a été saluée par Moumouni Pograwa, président du mouvement ‘’ C’est le moment’’, hier en conférence de presse à Cocody
Le président du mouvement politique ‘’ C’est le moment’’ s’est réjoui, hier, en conférence de presse à Cocody des nouvelles dispositions du code électoral burkinabé qui permet à ses ressortissants vivant à l’étranger de prendre part au vote. « Le code électoral est bon. Nous le soutenons. C’est qu’avec le droit de vote, notre citoyenneté est désormais reconnue », a affirmé Moumouni Pograwa. Pour le conférencier, le pays des hommes intègres aspire à plus de démocratie, à la bonne gouvernance et à une justice équitable et indépendante. « L’histoire politique du Burkina-Faso a été marquée par un tournant décisif à partir des évènements des 30 et 31 octobre 2014, appelés ‘’ insurrection populaire’’. Les burkinabés de l’extérieur estimés à 7 millions 500 ne comptent plus rester en marge de la gestion des affaires de leur pays. « Les burkinabés de l’étranger ou de la diaspora sont estimés à environ 7.500.000 personnes dont 4 millions à Abidjan. Les burkinabés de la Côte d’Ivoire ont leur mot à dire lors des votes. Les choses peuvent basculer à partir d’Abidjan », a fait remarquer le conférencier. Pour ce faire, « il est apparu nécessaire d’avoir un cadre d’expression de cette diaspora qui a pour ambition de fédérer tous les burkinabè résidant hors du territoire où qu’ils se trouvent et ce, pour réaffirmer sa force économique et construire sa force politique », a-t-il poursuivi avant d’exprimer sa reconnaissance au gouvernement du président Roch Marc Christian Kaboré : « Nous burkinabé de la diaspora, félicitons le gouvernement et les députés qui ont tenu compte des droits et de toutes les revendications de la diaspora. C’est pourquoi, nous demandons à tous les burkinabés de l’extérieur d’avoir leur carte nationale d’identité ou leur passeport. Ne pas avoir sa carte d’identité burkinabé, c’est être indigne », a craché Moumouni Pograwa. Pour l’homme d’affaires burkinabé, l’heure est venue de faire la promotion de ce nouveau code électoral : « Il faut se mobiliser pour défendre ce code électoral. Il n’exclut personne et n’exclura personne. Ce qui se raconte est un débat puéril que certaines chapelles politiques tentent d’imposer à l’opinion sur la base de considérations purement politiciennes. Nous irons jusqu’au gîte du diable pour défendre ce code électoral », a prévenu pour terminer le président de ‘’ C’est le moment’’.
Y. C