Patrice Talon : « Lorsqu’on a bien servi son pays, on n’a pas peur de partir »
Au Bénin, le président sortant croit dur comme fer qu’on n’a pas besoin de s’éterniser au pouvoir pour montrer son amour à son pays ou pour bien le servir. Patrice Talon, lui, a décidé de faire de la place à une nouvelle équipe, une nouvelle génération, convaincu qu’il existe plusieurs compétences en dehors de lui, pour porter haut le flambeau béninois.
Le président béninois qui ne veut pas tripatouiller la constitution pour s’octroyer un troisième mandat illégal, source de désordre et d’incertitude pour son pays, ne briguera pas un autre mandat.
Le faisant, Patrice Talon a décidé de faire jouer l’alternance. Mieux garder sauve l’image d’un Bénin démocratique. Il ne sera pas candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle de 2026 au Bénin.
A ses collègues présidents éternels, Patrice Talon laisse un message emprunt de sagesse, de clairvoyance mais aussi d’humilité.
« Lorsqu’on a bien servi son pays, on n’a pas peur de partir. Je ne me reproche rien et pourquoi vais-je faire 20 ans au pouvoir ? L’alternance est dans la culture béninoise et ce n’est pas à moi de rompre ».
Explication : « Les gars, le pouvoir ce n’est pas une transfusion sanguine, on peut survivre sans cela ».
Quelle belle leçon de gouvernance et démocratie que donne le président béninois. Si seulement si, la lucidité pouvait guider les présidents à vie, accrochés au pouvoir comme une sangsue dans leurs pays respectifs, l’honneur reviendra à toute l’Afrique. Et les nombreuses populations privées du minimum du fait de l’égoïsme de leurs dirigeants, retrouveraient un tant soit peu, le sourire.
Merci Monsieur Talon et que ta décision fasse tache d’huile sous les tropiques.
A.K.