Niger / « Coup d’Etat consommé » selon un gradé de l’armée : Les vraies raisons du putsch contre Bazoum
La tentative de coup d'Etat qui était en cours, depuis ce mercredi 26 juillet 2023 au matin au Niger semble se confirmer si l’on en croit les échanges téléphoniques que le président de la Guinée Bissau, président en exercice de la CEDEAO a eus avec un gradé de l’armée nigérienne.
Le président Mohamed Bazoum, retenu par des membres de la garde présidentielle après que les premiers pourparlers aient échoué, risque de s’inscrire sur la liste des déchus du pouvoir sur laquelle figurent déjà Alpha Condé de la Guinée, Ibrahim Boubacara Kéita du Mali (avant sa mort) et Roch Marc Christian Kaboré et le Lieutenant Paul Henri Sandaogo Damiba du Burkina Faso.
Selon des sources concordantes de Jeune Afrique, la mutinerie fait suite à la volonté de Mohamed Bazoum de limoger le général Tchiani (voir photo), considéré comme un intime d’Issoufou, qui l’avait nommé à la tête de la garde présidentielle.
Jeune Afrique révèle par ailleurs une conversation entre Umaro Sissoco Embaló et le numéro deux de la garde présidentielle nigérienne, lors de laquelle ce dernier a affirmé que « le coup d’État était consommé » – ce à quoi le président bissau-guinéen a répondu qu’il n’en était pas question et qu’il fallait « déposer les armes ».
JA informe également que le chef de l’État nigérien, qui avait conservé son téléphone, a pu échanger au cours de la journée avec les présidents Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et Bola Tinubu.
A.K.