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Les autorités sénégalaises commencent à avoir un autre regard sur le phénomène migratoire. C’est le cas du ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l'Extérieur. En effet, dans le cadre de l'amélioration des conditions des migrants, Me Aïssata Tall Sall, a rappelé que la migration est un fait de  civilisation.

« On ne peut pas l'arrêter. Plutôt que de vouloir l'arrêter par des méthodes absolument violentes, nous pensons qu'il vaut mieux la réguler », a-telle préconisé à l’ouverture de la 6è édition du Forum Panafricain sur le Migratoire (PAFOM) qu’elle présidait, le samedi 11 septembre 2021 à Dakar.

« Dans le parcours migratoire, il a été étudié très souvent le migrant, du fait des difficultés qu'il rencontre, du fait de son isolement, croise et rencontre des personnes qui peuvent l'embrigader, qui peuvent l'instrumentaliser et qui peuvent l'amener vers des destinations qui à l'origine, n'étaient pas sa destination et c'est là où le terrorisme intervient », souligne-t-elle.

Selon elle, ce sont des phénomènes qui peuvent être connexes et qu'il faudra analyser et étudier ensemble pour trouver une solution d'ensemble.

« Aujourd'hui est un jour symbolique pour le terrorisme, le 11 septembre 2001, et c'est ce jour que le terrorisme, à la face du monde, a voulu remettre en cause notre mode de vie et notre mode de civilisation ».

La ministre a estimé que ce combat constitue l'une des raisons pour lesquelles « nous sommes là. Que le migrant dans tout son parcours migratoire soit pris en charge dans des conditions de sécurité et qu'une fois arrivé au pays d'accueil, il puisse découvrir toutes les possibilités pour travailler », a suggéré l’avocate. Relevant au passage les avantages du phénomène migratoire.

« Nous avons vu et compris que le phénomène migratoire plutôt que d'appauvrir les peuples, enrichit la civilisation et l'opération humaine. Nous attendons de ce forum des conclusions dynamiques », a-t-elle laissé entendre... 

Alexis T.