L’admission, en 2015, de la Côte d’Ivoire au MCC, symbole d’un pays en « plein essor »
Le gouvernement ivoirien a engagé, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, diverses réformes économiques depuis 2011 qui ont abouti à l’admission, à la mi-décembre 2015, du pays au programme compact du Millenium Challenge corporation (MCC).
La restauration de la stabilité macro-économique et l’assainissement de la gestion des finances publiques
Le programme MCC est le fruit d’ »une amélioration significative » du gouvernement ivoirien dans la lutte contre la corruption, de la bonne gouvernance, ainsi que le retour des investissements dans les ressources humaines et la liberté économique.
L’admission de la Côte d’Ivoire au MCC lui permet de disposer, sur cinq ans, de près de 300 milliards de FCFA qui seront investis dans divers domaines socioéconomiques.
Les réformes et les actions engagées par le gouvernement ont également redonné confiance aux investisseurs étrangers. Et ce, à travers le premier appel au fonds islamique lancé par l’Etat de Côte d’Ivoire, pour un montant attendu de 150 milliards de francs CFA.
Auparavant, la Côte d’Ivoire a réalisé son second Eurobond, pour un montant de 500 milliards de francs CFA. A cela, il faut ajouter la poursuite et le prolongement du programme économique et financier du Fonds monétaire international (FMI), avec un premier appui budgétaire, d’un montant de 40,1 milliards de francs CFA, reçu le 05 juin 2015. D’autres réformes, principalement dans le secteur agricole, ont également permis à la Côte d’Ivoire de se repositionner dans plusieurs domaines agricoles.
Une loi d’orientation agricole pour assurer une croissance agricole durable en Côte d’Ivoire
Par ailleurs, une loi pour garantir la cohérence des actions dans le secteur agricole a été adoptée par les députés ivoiriens, tout comme l’harmonisation entre les lois existantes et les réformes et stratégies agricoles sont à prendre en compte au titre des avancées enregistrées au titre de l’année 2015. Il faut aussi signaler le statut juridique de l’agriculteur qui est désormais reconnu ainsi que les exploitations familiales et les entreprises agricoles.
Les réformes des filières coton-anacarde et café-cacao ont d’ailleurs valu à la Côte d’Ivoire la position de premier pays exportateur mondial de noix de cajou avec une production de 625 000 T de noix de cajou en 2015, pour une recette d’exportation de quelque 337 milliards de francs CFA.
Au niveau du cacao, un prix record de 1000 FCFA/kg bord champ, au titre de la campagne 2015-2016, a été franchi avec une prévision de production de 1,8 millions de tonnes. En revanche, pour le café, le pays a remonté son classement en devenant le 3ème exportateur mondial et premier au niveau africain.
Pour la valorisation du secteur agricole, le gouvernement a renoué avec le salon de l’agriculture et des ressources animales (SARA). Après celles de 1997 et 1999, la troisième édition, en 2015, a mobilisé 12 pays, 607 entreprises et organisations exposantes et 371 stands. Le salon a été également une occasion d’échanges et de partages d’expériences sur les grands défis de développement du secteur de l’agriculture ainsi que la promotion du savoir-faire (techniques et technologiques) et la richesse des produits locaux et internationaux, sans oublier la stimulation des partenariats sous-régionaux et internationaux à investir dans l’agriculture ivoirienne.
L’année 2015 a été aussi marquée par l’inauguration de nombreux ouvrages
En début d’année, le chef de l’Etat a procédé à l’inauguration de la station d’eau potable, à Bonoua, d’un coût de réalisation de 59 milliards francs CFA, pour alimenter les villes de Bonoua, Grand-Bassam et d’Abidjan, réduisant ainsi le déficit d’approvisionnement en eau. Cet ouvrage, doté d’un réseau de 124 km de canalisation qui part de Bonoua aux châteaux d’eau de Koumassi et de Vridi, a une capacité de propulsion de 80.000 m3 d’eau.
Le Président Alassane Ouattara a procédé également, en juillet, à l’inauguration de la première turbine à vapeur pour la production d’électricité installée sur le site de la centrale thermique d’Azito, dans la commune de Yopougon, pour un coût d’investissement de 615 millions de dollars américains, soit environ 307,5 milliards de francs CFA. Avec la mise en marche de cette turbine, la capacité de production énergétique de la Côte d’Ivoire passe à 1772 Mw à 1900 Mw fin 2015. Avec la mise en route d’une autre phase de CIPREL, la puissance de production d’électricité du pays passera à 2100 Mw en 2016 et à 4000 Mw en 2020.
Au mois de septembre, le chef de l’Etat ivoirien a ouvert l’autoroute reliant Abidjan à Grand-Bassam, longue de plus de 42 km, et qui a coûté environ 64 milliards de francs CFA pour sa construction.
Octobre, après 43 ans d’attente, le Pont de Béoumi (Nord d’Abidjan) a été inauguré par le Président Alassane Ouattara. D’un coût de 8, 6 milliards francs CFA, ce pont a été réalisé grâce au financement de la France à travers le Contrat de désendettement et de développement (C2D). Un autre ouvrage, sur le Kan, a été également inauguré par le président ivoirien, le même jour. Long de 94 m, ce pont a coûté 3,8 milliards francs CFA.
D’autres ouvrages réalisés depuis l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême ont été soit lancés, soit en cours de réalisation. C’est le cas, en juillet, du lancement officiel, par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, des travaux de modernisation du port de pêche. Ce projet qui comprend deux phases, porte sur la construction d’un môle de 450 m de long sur 160 m de large, et de la création de terrains industriels, à partir de la darse actuelle. Ces travaux, d’un coût global de 28,625 milliards francs CFA, seront livrés en mai 2016.
Il a été également procédé au lancement des travaux d’élargissement/approfondissement du canal de Vridi, pour un coût de 151 milliards de francs CFA et devant durer 36 mois. Cet ouvrage vient renforcer la compétitivité du port autonome d’Abidjan (PAA)et offrira la possibilité au PAA et permettra au port d’accueillir les plus grands navires fréquentant les côtes africaines (jusqu’à 350 m de longueur avec 16 m de tirant d’eau). Il réduira aussi le temps d’attente de 10 H/jour en moyenne pour les navires.
Quant à la construction du second Terminal à conteneurs (TC2), son délai d’exécution est de 48 mois pour un financement de 409 milliards de francs CFA. A terme, le TC2 fera du PAA, le port le plus profond de la côte ouest africaine, et augmentera sa possibilité d’accueillir les plus grands porte-conteneurs mesurant jusqu’à 350 m de longueur avec 16 m de tirant d’eau. Sans compter l’accroissement de la capacité de manutention des conteneurs, soit de 1,2 million TEU/an à 3,7 millions TEU/an, l’augmentation du trafic en transbordement de 700 000 TEU/an à 2 millions TEU/an et la réduction du coût de manutention.
En outre, des projets structurants, des projets touchants le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication ont été aussi achevés.
A travers la fibre optique, connecter toutes les administrations du pays
C’est le cas du réseau numérique ivoirien, dénommé Backbone Est, à savoir la mise en service du réseau de haut débit de 622 km de fibre optique reliant Grand-Bassam à Bouna, qui a été lancé à fin novembre par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan.
Le projet backbone de l’Est qui est en réalité sa deuxième phase, vise à doter la Côte d’Ivoire de plus de 5000 km de fibre optique. Une fois achevé, ce projet permettra d’améliorer le système de communication en Côte d’Ivoire et surtout de garantir une connexion internet à haut débit.
(AIP)