Lyne Carol G. écrivaine-cinéaste : « Les artistes doivent créer des organisations fortes afin de pousser l'Etat à s'y intéresser »
Ecrivaine-cinéaste, Lyne Carol Guih est une Ivoiro-Américaine vivant entre les Etats-Unis et la Côte d'Ivoire, son pays natal. A cœur ouvert, cette passionnée des lettres s’ouvre, sans détour.
Quel regard vous jetez-vous sur le milieu des arts en Côte d'Ivoire ?
Le milieu des arts en Côte d’Ivoire est en pleine expansion mais il reste encore beaucoup à faire. Il y a des arts comme la musique qui sont plus promus que d'autres. Et pourtant, tous les arts se valent. Les artistes doivent créer des organisations fortes afin de pousser l'État à s'intéresser à leur sort.
Pourquoi vos proches vous appellent-ils « la philanthrope passionnée » ?
On m'a donné ce sobriquet parce que je vis le rêve de ma grand-mère Marie Bleouhoin qui, à son époque, était animée d'une grande compassion pour les plus démunis. Elle en nourrissait certains à Gobelet, un quartier précaire d’Attoban. Comme elle, ma passion est de donner aux autres, le peu que je possède, ce qui m'a conduite à créer une Ong aux Etats-Unis, précisément à Maryland. Cette organisation est agréée par l’IRS, l’organisation gouvernementale qui régit les Ong. Par le biais de l'Ong, nous avons posé plusieurs actions dans la communauté noire de Baltimore, aux Etats-Unis.
Pourquoi avez-vous attendu d'être aux Usa pour réaliser vos premiers ouvrages ?
Aux Etats-Unis, je suis restée 7 ans sans travailler et j'ai profité pour écrire plus de 10 manuscrits. Ce qui m'a encouragée par la suite à publier mon premier ouvrage intitulé « Momo the powerful Ivorian Boy » chez PublishAmerica.
Pourriez-vous nous donner le nombre de livres et de films que vous avez produits à ce jour ?
J’ai produit 7 livres et des shorts films aux Etats-Unis avec la communauté Africaine
Malgré le nombre impressionnant de vos productions, le public ivoirien ne vous connait pas encore. Que comptez-vous faire pour y parvenir ?
Je souhaite participer à beaucoup d’émissions télé et radio, faire des tournées-dédicaces dans les librairies et les écoles pour être en contact avec le lectorat et enfin prendre part à des événements littéraires.
Issue d'une famille religieuse, que recherchez-vous dans le monde des arts ?
L'exercice de mon art m'amène à transcrire les tabous et les drames de la société. Et je pense que cela est en accord avec mon éducation de base.
Interview réalisée par
Aimé Dinguy’s N.