Les attaques de Ouagadougou «visaient le Burkina et la France»
Depuis ce vendredi matin, la capitale du Burkina Faso est le théâtre de plusieurs attaques ciblant l'ambassade de France et l'état-major général des armées. Le gouvernement burkinabè parle de huit assaillants « neutralisés ». Huit membres des forces de sécurité ont également été tués.
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20h15 : un nouveau bilan communiqué par le gouvernement fait état de huit morts au sein des forces de sécurité burkinabè. Il parlait jusque-là de sept morts : deux gendarmes à l'ambassade de France et 5 militaires à l'état-major général des armées.
19h52 : Dans un communiqué de l'Elysée, Emmanuel Macron réaffirme sa « détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5 Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes ». Les attaques qui ont frappé Ouagadougou et que le chef de l'Etat français « condamne avec la plus grande fermeté », « illustrent une fois encore la menace pesant sur l'ensemble du Sahel », estime le président français.
19h45 : Sur RFI, le ministre burkinabè des Affaires étrangères Alpha Barry confirme que les attaques ont été menées par des « terroristes », sans pouvoir cependant encore déterminer à quel groupe ils appartiennent. Il ne confirme pas certaines rumeurs ayant circulé dans la journée faisant état d'assaillants vêtus de tenues militaires.
Le dernier bilan est toujours de 15 morts, dont sept au sein des forces de l'ordre, et plus de 80 blessés. Alpha Barry dément le chiffre de 28 morts annoncé plus tôt.
19h33 : Depuis le ministère français des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian est revenu sur les événements de la journée. L'attaque, « manifestement coordonnée », visait à la fois le Burkina Faso et la France, a-t-il déclaré. Jean-Yves Le Drian rapporte que le président Emmanuel Macron s'est entretenu avec son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré pour lui faire part des condoléances et du soutien de la France, ainsi que de sa détermination à lutter « de manière implacable contre ces groupes terroristes ».
19h16 : Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l'Union pour le progrès et le changement condamne une « attaque ignoble ». « Notre parti adresse aux forces de défense et de sécurité ses vives félicitations et ses encouragements. En effet, leur prompte réaction, leur courage et leur patriotisme ont permis d’éliminer de nombreux assaillants, et circonscrire les dégâts de cette attaque d’ampleur dans notre capitale », peut-on lire.
« En cette période sombre, l’UPC invite l’ensemble des Burkinabè à l’union sacrée, et à une solidarité agissante à l’endroit des blessés et des familles des disparus », conclut le parti d'opposition.
18h35 : « Actuellement, c'est la panique totale. Parce qu'on ne sait pas s'il y aura encore des tirs, on ne sait pas si les terroristes sont toujours là », témoigne Rachel Ouedraogo, une habitante de la capitale burkinabè jointe par RFI. Chacun est chez soi et essaye de joindre ses proches.
18h20 : Notre envoyé spécial à Ouagadougou s'est rendu dans le centre-ville, à proximité des lieux visés par les attaques. Il décrit des rues désertes. « Avenue de l'Indépendance, au niveau de l'ambassade de France et près de la primature, pas un véhicule ne passe, à part tout au plus quelques mobylettes », a-t-il constaté. Un faible trafic sous les yeux des forces spéciales françaises et des militaires burkinabè postés tout autour de l'ambassade. Face à eux se trouve la carcasse calcinée d'une berline à bord sont apparemment arrivés les assaillants
Un peu plus loin, avenue de la Nation, face à la Maison du Peuple, les rues qui mènent à l'état-major général des armées et au camp militaire Guillaume Ouédraogo sont barrées.
Seuls des petits groupes de jeunes se réunissent dans les quartiers et s'interrogent : comment, après les attentats du Cappuccino il y a deux ans et le restaurant Istanbul il y a moins d'un an, on a pu en arriver à ce nouvel attentat meurtrier.
16h45 : Plusieurs sources sécuritaires interrogées par l'AFP évoquent un bilan de 28 morts dans l'attaque de l'état-major des armées. Des sources au sein des services de santé de Ouagadougou font par ailleurs état d'au moins 85 blessés.
Dans un message publié sur sa page Facebook, le service d'information du gouvernement burkinabè indique qu'un poste avancé est ouvert aux blessés au Stade municipal Issoufou Joseph Conombo.
16h : Selon un porte-parole du gouvernement, cinq personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées dans l'attaque de l'état-major. Deux gendarmes burkinabè ont été tués dans l'attaque visant l'ambassade de France.
15h36 : Le parquet de Paris annonce qu'il a ouvert une enquête pour tentative d'assassinats terroriste. « Une enquête de flagrance a été ouverte pour tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle », a précisé le parquet, compétent car l'attaque a visé des ressortissants et des intérêts français.
15h35 : Selon une source diplomatique française citée par l'AFP, « il n'y a pas de victime française ».
15h30 : Le dernier bilan donné par le ministre burkinabè de l'Information, joint par RFI, fait état de quatre assaillants neutralisés à l’ambassade et deux assaillants à l’état-major, deux gendarmes tués à l'ambassade, cinq militaires décédés à l’état-major, où l'opération serait toujours en cours.
15h : « Deux assaillants ont été neutralisés » dans l'attaque de l'état-major des armées, a déclaré le ministre burkinabè de l'Information. « Un certain nombre de gendarmes et militaires en faction » devant l'état-major ont été blessés lors de cette attaque à « relent terroriste très fort », a-t-il dit, ajoutant qu'aucune victime civile n'était dénombrée à ce stade.
14h : Le correspondant de RFI sur place indique que l'intervention des forces spéciales vient de prendre fin à l'ambassade de France. Des gens qui s’étaient réfugiés dans les bâtiments près de l’ambassade, et à l’intérieur, sont autorisés à rentrer chez eux. Il constate également que les forces françaises sortent de l’ambassade et se positionnent en face du bâtiment sur l’avenue de l’Indépendance, aux côtés des forces burkinabè.
13h58 : « La situation est sous contrôle » à l'ambassade de France et à l'Institut français de Ouagadougou, selon l'entourage du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. « La situation est sous contrôle concernant les emprises diplomatiques françaises ».
13h45 : Le ministère burkinabè de la Défense dit que trois autres assaillants ont été tués dans l'attaque contre l'état-major.
13h40 : Selon le service d'information du gouvernement burkinabè, quatre assaillants ont été « neutralisés », les attaques visaient l'ambassade de France et l'état-major des armées.
13h35 : Le correspondant de RFI sur place évoque des trous de balles sur les murs de l'ambassade française et sur les jeeps à l'entrée du bâtiment, ainsi qu'un véhicule calciné. Les forces de sécurité ont encerclé l'ambassade. Il évoque également une forte détonation venant de l'intérieur, quelques minutes auparavant. Le périmètre est bouclé.
13h30 : L'Elysée a indiqué à l'AFP que le président français Emmanuel Macron est « tenu informé en direct par ses équipes de l'évolution de la situation ». « Les ressortissants français présents à Ouagadougou doivent suivre les instructions de l'ambassade, en restant confinés », a déclaré l'Elysée.
13h20 : Actuellement confiné dans les locaux de son lieu travail, près de l'état-major, un témoin français revient sur ce qu'il a entendu.
« Une grande explosion, le bâtiment entier a tremblé, certaines vitres se sont cassées. Et s’en est suivi rapidement quelques tirs d’armes automatiques. La plupart des gens sont rapidement descendus au sous-sol pour se protéger. Certaines personnes qui étaient à l’institut français sont venues se réfugier aussi. Apparemment ils ont été carrément soufflés par l’explosion, sont tombés de leur chaise. »
« Le calme est revenu, les gens ont pu retéléphoner un peu autour d’eux. Les gens sont plutôt calmes. On est assis dans les couloirs en attendant de savoir si on peut être libérés et rentrer à nos hôtels ou chez nous. »
13h : Un témoin dans le quartier de l'état-major raconte : « On a entendu une explosion (…) et quelques secondes après on a entendu des tirs. Donc c’est là qu’on a pensé à une attaque. Et effectivement, après on a vu une colonne de fumée monter à partir de l’état-major. Donc les gens dans la rue, certains se rapprochaient pour voir ce qu’il se passait et d’autres fuyaient. Nous on s’est cloitrés dans les bureaux. Les tirs se sont calmés depuis mais il y a toujours des tirs sporadiques. »
12h50 : Après avoir publié plus tôt dans la matinée un message indiquant qu'une attaque avait lieu à l'ambassade et l'institut français, l'ambassade de France revient sur sa version en précisant sur Facebook qu'il n'y avait « pas de certitude à ce stade sur les lieux visés. »
12h30 : Des tirs sont toujours entendus à Ouagadougou. La ville est quadrillée. Des unités de gendarmerie et de l'armée sont déployées sur les lieux. Un hélicoptère survole la ville.
L'ambassade et les autorités burkinabè appellent les habitants à rester chez eux, et surtout à s'éloigner des zones de tirs pour laisser les forces de l'ordre travailler. Pour toute information la police rappelle les numéros verts suivant : le 16, le 17 et le 1010
12h : Sur son compte Facebook, la police burkinabè indique qu'une « attaque armée est en cours ». Selon les premières informations disponibles, les zones concernées sont les alentours de la primature et les alentours du rond point des Nations unies. « Les unités spécialisées des forces de défense et de sécurité sont en action ».
L'ambassade française publie une message sur sa page Facebook, parlant d'une « attaque en cours à l'ambassade de France et à l'institut français ».
11h30 : Des informations font état de tirs entendus dans le centre de la capitale depuis 10h, heure locale, dans le quartier de l'ambassade de France et de la primature.
Des témoins disent avoir vu cinq hommes armés sortir d'un véhicule et ouvrir le feu sur des passants, avant de se diriger vers l'ambassade de France. Ils auraient crié « Allah Akbar » en descendant de la voiture.
D'autres témoignages ont fait état d'une explosion près de l'état-major des armées burkinabè. On parle aussi d'un véhicule en feu sur la chaussée.
Rfi