Intégration africaine : Le patronat ivoirien en phase avec les mesures de la Zlecaf
La visite officielle du secrétaire général exécutif de la Zone de libre échange Continentale (Zlecaf) Wenkele Mene, à Abdjan a débuté, le mardi 27 juillet 2021 avec à la clé une rencontre avec la Confédération générale des entrepreneurs de Côte d’Ivoire (Cgeci).
Suite aux accords entre plusieurs pays africains, la Côte d’Ivoire a adhéré à la création de la Zlecaf mise en œuvre en janvier 2021 dont le but est de créer un marché unique afin de renforcer l’intégration économique de l’Afrique.
Plusieurs objectifs ont été fixés par cette organisation à savoir contribuer à l’élaboration des stratégies nationales, renforcer l’expertise sur la Zlecaf, veiller à la mise en œuvre des mesures prises.
« La zone de libre-échanges suscite de l’enthousiasme et de l’espoir. Si elle est mise en œuvre avec succès, ce méga accord stimulera le commerce inter et intra-Africain. Il ne représente actuellement que 15% du commerce du continent contre 51% en Asie, 54% Amérique du nord et 70% en Europe », explique Jean-Marie Ackah, président du Cgeci. Avant d’ajouter que le secteur privé a donc de quoi se réjouir de ce plan.
Toutefois, les interrogations et défis sont encore nombreux. « A l’intérieur de certaines communautés économiques régionales, nos frères de l’Afrique l’Ouest en particulier, les marchandises ne circulent pas vraiment. Il est légitime de se demander si ce que vous n’avez pas réussir alors que nous ne sommes que 15 pays, pourra-on le réussir à 54 ? », a-t-il signalé.
« C’est vrai qu’il y a des difficultés. Mais, je demeure toujours optimiste, nous allons initier des dialogues avec le Benin. Le travail que je fais est de négocier des accords, nous sommes en train de créer un instrument de financement du commerce qui va permette aux PME d’avoir accès a d’autres marchés. Je voudrais aborder la question des infrastructures, je suis allé dans une ville il avait des camions alignés sur 5 km tout ceci par manque d’infrastructures », a indiqué l’émissaire de la Zlecaf, non sans indiquer son intérêt à injecter de l‘argent dans ces infrastructures avec le soutien des partenaires stratégiques.
« Un mécanisme de résolution nous permet de traiter les différends entre pays de la sous-région. Nous avons eu une discussion avec différents pays pour améliorer la compétitivité du transit ou le passage aux frontières en travaillant avec l’administration douanière, le ministère du commerce. Pour cela il faut impliquer le secteur privé et avoir des mécanismes ou disposition d’investissement de sorte qu’on puisse acheminer la marchandise au profit du secteur privé et faciliter le coût des affaires dans la région.
« C’est important que nous soyons aux côtés du secteur privé. Il faut une véritable implication et ensemble nous travaillerons à lever les défis liés à cet accord. Je voudrais vous laisser cette projection positive de la Banque Mondiale. Si nous mettons en œuvre effectivement cet accord, nous pourrons tirer plus de 5 millions d’Africains de la pauvreté, améliorer de 8 % le commerce interafricain à l’horizon 2035 », a-t-il indiqué en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana, du vice-président de la Fédération des Petites et Moyenne Entreprise et les représentants du secteur privé. La visite en terre ivoirienne s’achèvera le 30 juillet 2021.
Aimé Dinguy’s N.