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« Contre toute attente et comme un coup de massue, nous venons de constater avec désolation et amertume, l’augmentation des coûts du carburant. (…) Evidemment dans le milieu du transport, cela a fait grincer les dents des acteurs. Au niveau des compagnies de transport et des poids lourds, la situation est même plus compliquée quand on sait que les frais de carburant de certaines d’entre elles oscillent entre 200.000 et 250.000 Fcfa, rien qu’en aller seulement, sans compter les péages, les pesages et les faux frais de racket tous azimuts. En un mot, nous demandons aux camarades d’augmenter le prix du transport. Nous parlons là de réajustement de nos tarifs sur toutes les lignes ». Ces propos ont été tenus le mardi 3 octobre 2023, par Adama Touré, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngr-ci), à son siège à Adjamé gare-Gbêba.

Il décrivait la situation difficile que traversent les acteurs du transport avec l’augmentation du prix du carburant. Selon lui, les transporteurs n’accepteront pas d’être les boucs émissaires de la cherté de la vie. Car, toute augmentation des titres du transport, engendre aussi la cherté de la vie avec son corollaire d’augmentation à tous les niveaux. Il a également rappelé les difficultés liées à la rentrée scolaire, les fêtes de fin d’année qui approchent, etc.

Adama Touré, très amer avec le ministre des Transports, Amadou Koné, qui, lors d’une conférence de presse, a indiqué que l’Etat a dû procéder à une répercussion partielle sur les prix à la pompe. Le ministre en charge des transports a aussi signifié que cet ajustement a été possible grâce à des concertations préalables avec l’ensemble des parties prenantes concernées. Notamment les acteurs du secteur du transport, ceux de la chaîne de distributions, etc. Chose que le président de la Cngr-ci a botté en touche. Parce que selon lui, le ministère ne les a pas associés aux décisions qui sont contre leur stabilité économique. Ce pourquoi, il a exhorté ses camarades à augmenter les prix.

« C’est une moquerie que de parler de la suppression des papillons de 22.500 Fcfa, car elles sont déjà illégales. C’est de l’illusion que le ministre vend au président de la République à qui nous vouons une admiration totale pour son travail, et souhaitons ardemment qu’il nous accorde une audience pour qu’on puisse lui expliquer les réalités. Nous disons au ministre que dans les gares, les taux de remplissages des véhicules sont bien médiocres », a-t-il assené, avant d’émettre le vœu d’associer la fédération des acteurs du vivrier et de l’industriel à cette rencontre tant souhaitée avec le Président Alassane Ouattara.                 

A.C.