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Le remaniement ministériel attendu a été annoncé officiellement ce jeudi 11 février par un communiqué de l\'Elysée publié sur Twitter. Jean-Marc Ayrault succède à Laurent Fabius au Quai d\'Orsay. Les écologistes font leur retour au gouvernement. François Hollande s\'exprime ce jeudi à 19h (TU) sur TF1 et France 2.

Son nom circulait. Mercredi, Jean-Marc Ayrault avait été vu très souriant à l\'Assemblée nationale lors du scrutin sur la révision constitutionnelle. Un texte que ce Hollandais de la première heure a voté, malgré les réticences qu\'il avait exprimées sur la déchéance de nationalité. Sa bonne volonté a donc payé. L’ancien député-maire de Nantes effectue là un retour surprise, à un poste-clé, en prenant la place de Laurent Fabius - parti à la présidence du Conseil constitutionnel - au Quai d\'Orsay.

Le nouveau ministre devrait travailler directement en relation avec le chef de l’Etat, car non seulement la diplomatie est la chasse gardée du président, mais en plus, Jean-Marc Ayrault n’entretient pas de très bonnes relations avec son successeur, Manuel Valls. Ce dernier ayant favorisé son éviction de Matignon.

Sa nomination est en tout cas un signal fort envoyé à la base du parti et dans une moindre mesure à l’aile gauche du PS. Si le nouveau chef de la diplomatie n’a pas une grande expérience internationale, sa germanophilie apparaît comme un atout indéniable dans une Europe en crise.

Trois écologistes au gouvernement

Outre l’arrivée de Jean-Marc Ayrault, l’autre enseignement de ce remaniement est le retour des écologistes. Ils sont trois. Emmanuelle Cosse, la patronne du parti écologiste, devient ministre du Logement et de l\'habitat durable. Elle quitte à cette occasion son poste de secrétaire nationale d\'Europe Ecologie-Les Verts. Les ex-EELV Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili deviennent respectivement secrétaire d\'Etat chargé de la réforme de l\'Etat et secrétaire d\'Etat chargée des relations internationales sur le climat.

Trois écologistes au pouvoir, une manière pour le chef de l\'Etat d\'élargir son assise gouvernementale, avec également l\'arrivée du radical de gauche Jean-Michel Baylet. Le puissant patron du groupe de presse La Dépêche du midi arrive au ministère de l’Aménagement du territoire, de la ruralité, et des collectivités territoriales.

Ségolène Royal qui faisait partie des possibles successeurs de Laurent Fabius voit son portefeuille élargi aux Relations internationales sur le climat. Fleur Pellerin laisse sa place à Audrey Azoulay, la conseillère culture de François Hollande, qui devient ministre de la Culture et de la Communication. Marylise Lebranchu quitte la Fonction publique, remplacée par Annick Giradin. Egalement promue, Juliette Méadel, ex-porte-parole du PS, est désormais en charge de l\'Aide aux victimes.

Enfin, on notera la nomination d\'un très proche du président, André Vallini, au Développement international et à la francophonie, aux côtés du nouveau chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault. Cela fait deux intimes désormais de François Hollande au Quai d\'Orsay.

 

Ce remaniement, vraisemblablement le dernier du quinquennat, s\'inscrit bien évidemment dans la perspective de la préparation de l\'élection présidentielle de 2017. La nouvelle équipe, qui reste dirigée par Manuel Valls, est composée de 38 ministres et secrétaire d\'Etat contre 32 précédemment, respecte la parité hommes-femmes et reste dirigée par Manuel Valls.

Rfi