Fespaco 2017 : Qui succèdera au réalisateur marocain Hicham Ayouch, lauréat de l’Etalon d’or en 2015 ?
Comme à l’accoutumée, les autorités burkinabè avec à leur têtes le Président du Faso, SEM. Roch Marc Christian Kaboré, ont procédé le samedi 25 Février au clap d’ouverture de la 25ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). C’était au Stade municipal de Ouagadougou, en présence d’une population burkinabè -mobilisée tous les deux ans pour son cinéma- et d’éminentes personnalités invitées, au rang desquelles, M. Maurice Kouakou Bandama, ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie.
Après une cérémonie de lancement officiel, au cours de laquelle le Délégué Général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), M. Ardiouma Soma, a dévoilé le 5 Janvier 2017 en terre ivoirienne au Palais de la Culture de Treichville, à la presse nationale et internationale, la liste des 20 films sélectionnés dans la compétition officielle (fiction long métrage), les choses sérieuses ont véritablement commencé depuis samedi . Entre spectacles -avec en exclusivité un méga concert live de la star ivoirienne du reggae Alpha Blondy à l’ouverture-, échanges professionnels et commerciaux, projections de films, compétitions, retrouvailles, réflexions, etc. la capitale burkinabè vibre au rythme de la magie de ce grand rendez-vous panafricain du 7ème art.
En effet, les festivaliers venus des quatre coins du monde ont découvert au cours de cette cérémonie d’ouverture, la diversité artistique et culturelle du peuple burkinabè. Et ce, à travers une parade de troupes de masques venus des différentes régions du ‘‘pays des hommes intègres’’ et des prestations de stars de la musique burkinabè. Notamment, le rappeur burkinabè Smockey.
«Capitale du cinéma africain »
Pour le président Roch Marc Christian Kaboré, Ouagadougou dans toute sa composante, s'est mise à l'heure du rendez-vous panafricain, pour oublier les heures sombres de la marche de la République et devenir pendant huit jours la « capitale du cinéma africain ».
Ainsi, 164 films de tous formats sont en compétition, dont les 20 longs métrages issus de 14 pays (Maroc, Tanzanie, Sénégal, Ethiopie, Burkina Faso, Bénin, Guadeloupe, Algérie, Cameroun, Tunisie, Ghana, l’Afrique du Sud, Mali et Niger), pour la récompense suprême : l'Étalon d'or de Yennenga, détenu depuis la dernière édition en 2015 par le réalisateur marocain Hicham Ayouch avec son film ‘‘Fièvres’’. Aussi, une cinquantaine de films hors compétition seront-ils projetés en salle pendant ces huit jours de festivités.
Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie quant à lui salue la forte représentativité de la Côte d’Ivoire à ce 25èmeFespaco. « Nous sommes fiers de ce que sur la centaine de films retenus pour les différentes compétitions, les productions ivoiriennes à elles seules représentent près de 10%. C’est la preuve que la Côte d’Ivoire affiche dans les actes son ambition de devenir un pays de grand cinéma et de l’audiovisuel », a déclaré le patron de la culture ivoirienne, non sans ajouter que la Côte d’Ivoire en tant qu’invitée d’honneur de ce 25ème Fespaco est fortement représentée par l’Etat, le Ministère de la Culture et de la Francophonie, les structures sous tutelle. A savoir, le Fonds de soutien et de développement de l’industrie cinématographique (Fonsic), l’Onacci (Office nationale du cinéma de Côte d’Ivoire (Onacci) et plusieurs étudiants de l’audiovisuel et du cinéma.
Les festivités du Fespaco seront aussi meublées par un important volet scientifique, placé cette année sous le thème ‘‘Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel’’. Il s’agit à en croire les organisateurs d’un thème qui « exhorte les professionnels du 7ème art à cultiver l’excellence et les invite à cogiter et à se former dans leur métier, qui connait une révolution numérique fulgurante ».
Il faut noter que la 25ème édition du Fespaco fermera ses portes le 4 mars prochain au cours d’une cérémonie de clôture, à laquelle est annoncée le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara.
Abou Adams