embargo-sur-les-armes-la-russie-apporte-son-soutien-a-la-centrafrique.jpg

Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, donne la position de son pays sur l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une résolution prévoyant un assouplissement significatif de l'embargo sur les armes en Centrafrique.

 

Nous notons avec satisfaction l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies, le 29 juillet, de la résolution 2648. Son élément clé a été un assouplissement significatif de l'embargo sur les armes destinées à la Centrafrique. Les livraisons du matériel militaire pour les besoins du gouvernement de ce pays et ses structures de force nécessitent désormais qu'une notification préalable. Il n'est plus nécessaire de recevoir des autorisations spéciales du Comité du Conseil de sécurité des Nations unies créé par la résolution 2127. La Russie s'est abstenue lors du vote parce que, selon nous, il était encore possible d'avancer dans la levée des barrières de sanctions. La même position a été adoptée par nos partenaires de Chine, du Gabon, du Ghana et du Kenya.

Ces dernières années, le Conseil de sécurité avait déjà entrepris certaines démarches dans le sens de l'exigence légitime des autorités de Bangui de lever complètement l'embargo, mais elles étaient insuffisantes. Surmontant les conséquences du conflit armé et rétablissant la vie pacifique, les Centrafricains ont cruellement besoin de moyens efficaces pour lutter contre les vestiges de combattants qui refusent d'adhérer aux accords politiques et continuent de terroriser la population locale. Sachant que Bangui adopte une position responsable quant à la garantie du contrôle du matériel militaire.

La Fédération de Russie apporte son soutien à la Centrafrique amie, notamment dans le renforcement de son secteur de sécurité. Nous expliquons aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies la nécessité de tenir compte des exigences fondées de ses autorités. Dans l'ensemble, nous continuons de souligner que les sanctions internationales ont besoin d'être constamment revues allant jusqu'à leur annulation afin qu'elles n'entrent pas en dissonance avec la situation sur le terrain, ne freinent pas les processus positifs de sortie de crise et ne détériorent pas la situation humanitaire.

La résolution 2648 du Conseil de sécurité des Nations unies est un pas important dans la bonne direction. La position constructive des membres du Conseil de sécurité, y compris les superviseurs informels du dossier centrafricain, a contribué à son adoption. Nous accordons beaucoup d'importance à la solidarité grandissante des pays d'Afrique qui défendent presqu'à l'unanimité la position de la Centrafrique compte tenu des intérêts de garantie de la sécurité régionale. C'est avec satisfaction que nous considérons la coopération russo-africaine qui se renforce.