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Apres deux jours de réflexion sur la problématique du transport urbain dans le District autonome d’Abidjan, les 250 experts ivoiriens, africains et européens ont fait des recommandations au sens des conditions de déplacement des populations. L’atelier a permis aux participants de discuter les questions relatives au cadre institutionnel, au financement des transports urbains, à la reconfiguration spatiale des réseaux de transports, à l’organisation des acteurs du transport non conventionnel et les aspects environnementaux du transport urbain à Abidjan. Ainsi les experts recommandent la création d’une autorité organisatrice des transports urbains dans le Grand Abidjan (AOTU) composée de représentants de l’Etat, des opérateurs publics et privés du secteur des transports des collectivités territoriales (District d’Abidjan et Communes du Grand Abidjan) et des usagers des transports publics. L’AOTU  se chargera entre autre de la planification des transports urbains, de la définition des réseaux et lignes de transports publics, de la définition des horaires et du volume des services, de la définition du niveau de qualité ²de service, de la fourniture des installations communes à tous les opérateurs du secteur et de la définition de la tarification du secteur. D’autre part au titre de la reconfiguration spatiale et modalités d’intégration des services du transport public urbain non concédés, l’atelier recommande le regroupement des opérateurs en GIE et le renouvellement du parc avec des mesures incitatives, notamment, l’exonération par l’Etat des droits de douane et de la TVA, ainsi que la prime à la casse à l’instar de l’expérience de Dakar, la formation des opérateurs en vue de leur professionnalisation et la mise en place d’un centre de contrôle intelligent de trafic. « La commission recommande fortement que toute ces mesures soient mises en place dans une approche participative et inclusive de tous les acteurs et parties prenantes du secteur », indique le communiqué final. En outre, plusieurs autres recommandations ont été faites au regard de l’environnement et du transport durable. Il s’agit notamment de soustraire de la circulation tous les véhicules ne respectant pas les normes en vigueur, notamment, les véhicules pollueurs, de préserver et libérer immédiatement les emprises des voies, de mettre en place une véritable politique de développement du transport de masse, de réduire les nuisances sonores du transport. Concernant le financement, l’atelier recommande la réalisation d’une étude de faisabilité globale sur le financement du système de transport urbain à Abidjan, notamment, la mise en place d\'un Versement Transport. Cette étude devra notamment s\'assurer de l\'efficience de ce mode de financement dans le contexte ivoirien (importance relative du secteur non conventionnel qui pourrait impacter négativement le niveau des fonds collectés, etc.), faire l\'état des lieux des impôts et taxes existants dans le secteur des transports.

A.K.