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Pour les législatives du 18 décembre prochain, les Houphouëtistes ont décidé d’aller aux élections sous la bannière RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Une décision qui s’impose aux cadres et responsables de leurs partis respectifs, le RDR et le PDCI, les deux locomotives du RHDP composé aussi du MFA, de l’UDPCI et de l’UPCI. Alors la question qui trotte dans les esprits des uns et des autres, c’est comment va se faire le choix des candidats pour les législatives ? Pour mettre un terme à toutes les supputations, le président du directoire du Rhdp, Amadou Soumahoro, a été formel au cours d’une réunion à la rue Lepic, lundi dernier. «Les partis membres du Rhdp ont décidé d’aller en rang serré et sur des listes communes pour les élections législatives à venir ». Mieux, des sources biens introduites nous rapportent aussi que la majorité des anciens élus ou encore les députés sortants seront reconduits. Pour les responsables du Rhdp, ceux-là sont représentatifs et connaissent le terrain pour l’avoir déjà pratiqué. Et donc pour maintenir l’esprit Rhdp et garder l’espoir de rafler le maximum de sièges à l’Assemblée Nationale avec les anciens, les responsables de l’alliance n’ont pas voulu se mettre dans des diatribes et autres calculs. ‘’On ne change pas une équipe qui gagne, dirait-on’’. Surtout ces anciens élus remplissent pour la plupart les trois critères pour être retenus. A savoir, premièrement qui des candidats à la candidature s’entend bien avec la base et toute la population en général. Deuxièmement, de savoir qui peut bien travailler à renforcer la cohésion sociale et enfin troisièmement qui est capable en tant que candidat de faire la campagne avec ses propres moyens et non des crédits qu’il voudra payer avec l’argent des contribuables après son élection. La même source rapporte que seuls les anciens élus non maîtrisables payeront le prix de leur indiscipline. En plus de ceux là vont s’ajouter naturellement ceux qui ont opté pour la rupture d’avec leur famille politique, le Rhdp. Le cas du député Kouadio Konan Bertin est le cas le plus patent. En effet, le député de Port-Bouët a choisi de faire chemin avec  la  Coalition nationale pour le changement (CNC), à l’approche de la présidentielle de 2015. Le faisant, il est clair qu’il s’est mis en marge de la grande famille des Houphouëtistes et ne peut plus bénéficier des lauriers qui ont été glanés entre-temps. Le choix opéré par la haute direction du Rhdp va à coup sûr causer des frustrations car sur le terrain, des jeunes loups attendaient de démontrer aux yeux de tous qu’eux aussi ont beaucoup appris, et qu’il était temps qu’ils s’expriment. Mais hélas, ce ne sera que partie remise. Et à notre source de conclure que l’idée du choix des députés sortants, selon les présidents Ouattara et Bédié, c’est de donner toutes les chances au RHDP de remporter les législatives du 18 décembre prochain qui verront la participation des partis de l’opposition dont le FPI.

Eviter les frustrations

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et la démocratie (Rhdp) a choisi de ‘’faire du neuf avec du vieux’’ pour les élections législatives du 18 décembre prochain. Pendant que les uns et les autres s’attendaient à une redistribution des cartes, le parti septuagénaire reste fidèle à l’adage qui dit « On reprend les-mêmes et on recommence ». Or, ce choix met systématiquement sur la touche tous ceux des jeunes cadres et bien de militants actifs qui ont travaillé de jour comme de nuit avec les différentes bases pendant que la plupart des élus étaient occupés avec leur calendrier et autres agenda trop chargés. A l’analyse, on serait tenté de se demander si cette option des responsables du Rhdp n’est pas une prime à la médiocrité. L’on se rappelle le mauvais travail de certains élus lors des derniers rassemblements, à l’occurrence le lancement de la campagne pour le référendum par le chef de l’Etat au stade Houphouët Boigny. Et le clou de tout ce sabotage qui s’est ressenti le 30 octobre dernier où des localités et non des moindres ont réalisé un bien piètre score de 17% de taux de participation au référendum. Alors que tout le monde s’attendait à une démonstration de force du Rhdp. A la vérité, bien des élus sont déconnectés des bases ou alors les promesses non tenues ont agrandi les faussés entre eux et les militants et ce qui fait que leur message ne passe plus. S’il n’y a pas de changement, les frustrations pourraient entraîner des surprises désagréables au soir du 18 décembre dans bien de circonscriptions.

F N