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Naya Jarvis, 26 ans, est députée élue de la circonscription électorale de Gohitafla (région de la Marahoué) aux dernières législatives du 6 mars 2021. La plus jeune parlementaire de la 2è législature de la 3è République parle de ses ambitions pour la Côte d’Ivoire.

 

Qui est  Naya Jarvis Zamblé ?

Naya Jarvis Zamblé est Ivoirienne, originaire de Gohitafla, dans la région de la Marahoué, née en 1995 à Grand-Bassam, ville coloniale qui fut jadis la capitale de notre beau pays la Côte d’Ivoire. Elle est une opératrice économique en ce sens qu’elle associe plusieurs activités génératrices de revenus. Elle détient notamment une société d’événementielle, une ferme et s’est dernièrement investie dans les Bâtiments des travaux publics (Btp). Elle est bilingue, titulaire d’un Diplôme universitaire technique (Dut) en logistique transport et d’une licence en management obtenue au Ghana. Après sa licence, elle décide de se mettre au service de son pays. C’est ainsi que depuis 2014, elle s’est investie dans la politique et a bénéficié par la suite du soutien de certains vétérans de la politique ivoirienne. Aussi continue-t-elle de se faire encadrer par ses devanciers. C’est l’occasion pour elle d’honorer la mémoire de ces illustres personnalités qui ont marqué son parcours et qui malheureusement ont été arrachées à son affection à savoir les Premiers ministres Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko.

 

Comment vous est venue l'idée de vous présenter aux législatives du 6 mars ?

L'idée est venue de la volonté de me mettre à la disposition des populations. L'idée est également venue de l'ambition d'être dans la maison du peuple pour participer aux débats de la nation, contrôler l'action du gouvernement et participer au développement de notre beau pays. Cette idée n'a pas commencé avec la candidature et la victoire du 6 mars 2021. Depuis plusieurs années, je suis dans la vie associative et militante. J'ai organisé des activités de soutien au Rhdp et au président de la République. J'ai  fait des dons aux populations. Être députée à l’Assemblée nationale est un grand honneur. J'espère vivement être à la hauteur de ce grand honneur. Nous sommes 255 dans le pays. Ensemble, nous allons contribuer à la transformation sociale, économique et culturelle de notre pays.

 

Vous êtes militante du Rhdp, le parti au pouvoir. Mais vous êtes allée aux élections législatives en indépendante. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Le parti avait peut-être besoin que je fasse mes preuves. Je n'ai peut-être pas assez convaincu le comité de sélection des candidats. Je comprends. Le Rhdp voulait gagner et il a choisi le candidat qui semblait le mieux placé. Puisque la loi permettait que je sois candidate, j'ai estimé que je pouvais le faire pour demander le suffrage des populations. J'ai relevé le défi. Maintenant, nous devons ensemble réfléchir sur les mécanismes au sein du parti pour le choix des candidats. Nous devons également voir comment légiférer sur le phénomène des indépendants, et sur la transhumance politique. Je reste disponible pour mener les débats à ce sujet.

 

Vous avez rejoint votre parti en lui donnant votre victoire. Quelles ont été les clauses du contrat ?

Aucune clause. Je suis venue de façon libre, avec enthousiasme. Mon engagement au Rhdp ne peut pas se marchander ni faire l'objet de clauses. À cet effet, permettez-moi de remercier le directeur exécutif, Adama Bictogo, ainsi que tous les cadres et responsables de notre grand parti. Je profite à nouveau pour exprimer ma gratitude à nos populations et aux électeurs. J'ai déjà eu l'occasion de faire une tournée pour leur dire merci. Nous ne trahirons pas la confiance qui a été placée en nous, même en revenant dans notre parti, le Rhdp.

 

Vous êtes maintenant députée. Avez-vous des projets de lois que vous comptez soumettre à la chambre basse du parlement ?

Oui, j'ai des idées, j'ai des projets. Nous aurons l'occasion d'en parler. Il s'agit d'actions pour la promotion des jeunes, pour la lutte contre le chômage, pour les jeunes filles, pour le renforcement de la culture numérique dans notre pays. Femme et jeune, je reste fascinée par l'engagement de la Première dame, Madame Dominique Ouattara en faveur des démunis, des enfants. Nous allons faire des propositions de loi dans ce sens. Nous allons en notre qualité de députée, apporter notre modeste contribution et faire entendre la voix des jeunes de Côte d'Ivoire.

 

A l'Assemblée nationale. Nous sommes en attente de la formation du bureau. Quel poste rêvez-vous occuper ?

Dans le cadre de la promotion de la jeunesse et de la promotion du genre, je reste disponible pour apporter mon dynamisme partout où je serai sollicitée. Je ne fais pas de fixation. Il y a suffisamment d'hommes et de femmes de qualité pour servir notre institution comme il faut.

 

Aujourd'hui députée, est-ce que vous lorgnez la mairie. Parce que vous avez désormais un électorat ?

Je n'ai pas d'agenda caché. Mon objectif est de répondre aux attentes des populations qui m'ont fait confiance. Sauf bouleversement, la mairie, c'est en 2023. Il reste plus de deux ans. Nous avons l'obligation de travailler pour les populations sans s'enfermer dans cet agenda.

 

Entretien réalisé par

Y.C.