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68 enfants ont sauvés et 24 personnes mises aux arrêts dans le cadre de l’opération de police baptisée «Nawa 2» qui s’est déroulé du 6 au 7 mai 2021 dans la région de la Nawa sous les ordres du commissaire principal Luc Zaka, commandant de la sous-direction de la police criminelle en charge de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance juvénile (SDLTEDJ)

 « Au terme de l’opération qui a été menée sur les 2 jours hier et aujourd’hui,  nous tenons à vous informer que nous avons 68 victimes qui ont été prises en charge. Elles sont effectivement au Centre d’accueil pour enfant en détresse de Soubré. En ce qui concerne les mis en cause, pour la journée d’hier,  nous avons pu interpeller  13 personnes et aujourd’hui,  nous avons eu 11. Au total, nous avons interpellé 24 mis en cause qui sont en ce moment à la disposition du commissariat de Soubré. Nous allons continuer les enquêtes jusqu’à lundi afin d’avoir tous les éléments et au besoin pour procéder au déferrement de ces personnes », a révélé Alexandre Koné, substitut du procureur résident près le tribunal de première instance de San Pedro. Le substitut du procureur a révélé que l’instructions donnée dans le cadre de la lutte contre le phénomène de traite, d’exploitation et de travail des enfants par le ministère de la Justice et des droits de l’Homme et la tolérance zéro. Il a même révélé que le mois dernier, un homme originaire d’un pays frontalier à la Côte d’Ivoire a écopé de 10 ans de prison après avoir été mis aux arrêts pour traite et exploitation d’un enfant mineur.   

Koffi Victor, directeur du Centre d’accueil pour enfant en détresse de Soubré  lève un coin de voile sur la procédure de prise en charge des enfants dans le  centre d’accueil de la Fondation Chidren Of Africa.

« Nous avons au total 7 points d’écoute avec un travailleur social. Nous avons élaboré un outil de 4 pages qui va identifier l’enfant. Les équipes mixtes de police et de gendarmerie vont venir systématiquement avec les enfants au centre.  Quand nous les recevons, nous faisons un dispatching dans les 7 bureaux d’écoute. Ils seront écoutés en 4 chapitres qui sont : identification de l’enfant,  identification des parents biologiques de l’enfant, identification de l’employeur ou du tuteur de l’enfant et enfin, la vulnérabilité vécue par l’enfant. Quand il est avéré que l’enfant est victime d’une vulnérabilité que nous traitons, l’enfant est retenu temporairement. Cet enfant sera hébergé sur une période de 3 jours », a-t-il précisé.