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Le candidat du Congrès démocratique (Code) à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 était, hier à ‘la Maison de l’entreprise, ‘’Face au Patronat’’, une tribune de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) pour dévoiler son projet de société pour le secteur privé.

Après avoir structuré et déballé son projet aux chefs d’entreprise, Jean-Louis Billon a estimé, lors des échanges que c’est dans tous les secteurs d’activité qu’il faudra des champions nationaux, s’inspirant de l’exemple de l’ancien président du Nigéria, Olusegun Obasanjo chez qui il a passé un séjour. Pour le candidat du Code, cela passe par la préférence nationale. Je n’ai pas de limite mais il faut savoir qu’on doit pouvoir les créer dans tous les domaines d’activité, depuis l’artisanat. Qui est le meilleur artisan. Quelle est la meilleure entreprise dans l’artisanat ? Quand vous avez identifié les champions, vous devez pouvoir les accompagner, les protéger et les soutenir.

Le Nigéria avait affiché clairement sa préférence nationale. Il a décidé de ne plus importer le sucre et le ciment mais de les confier à un industriel local, de ne plus importer du jus de fruit mais de le confier à un industriel local, de ne plus faire venir de banques étrangères mais de faire émerger des banques nationales.

Le président Obasanjo avait demandé aux chefs d’entreprise : ‘’qu’est-ce qu’on peut faire nous-mêmes sans avoir à les rechercher à l’extérieur ? De quoi avez-vous besoin ? Et il leur a mis tout cela à disposition’’. C’est la préférence nationale. Au gré des années, on n’élimine pas certains pour en favoriser d’autres. On doit ajouter aux champions existants, de nouveaux et faire en sorte que sur l’ensemble du territoire national, on trouve des champions nationaux, des champions régionaux, des champions dans les villes. Il émerge tous les jours des champions. On doit les approcher pour voir comment les accompagner et faciliter leur vie. Ils sont déjà là mais ils ont besoin de ce trépied pour atteindre le niveau supérieur », a expliqué le candidat du Code.

Etant lui-même un entrepreneur, l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, dit connaître les défis, les incertitudes et aussi les attentes du secteur privé. « Entreprendre en Côte d’Ivoire, c’est souvent un acte de foi. Le développement de la Côte d’Ivoire ne se fera pas sans vous. Notre pays a besoin d’un secteur privé fort et soutenu, d’un Etat qui soit un partenaire et non d’un obstacle », a confié l’ancien ministre du Commerce.

Devant le patronat, le candidat de Code a levé le voile sur ses ambitions. « Je veux bâtir une économie forte dans une souveraineté économique, je veux accélérer l’économie de production », fait-il savoir. Mais avec une approche « simple », à l’en croire. Entre autres, « simplifier la fiscalité pour encourager l’investissement productif, accélérer les procédures pour créer, financer et développer les entreprises, réduire fortement les délais de paiement des fournisseurs de l’Etat, protéger les entreprises locales face à la concurrence déloyale. Nous voulons une administration digitalisée, un cadre économique stable et prévisible où les règles ne changent pas au gré des circonstances, un environnement qui donne confiance aux investisseurs, attire les capitaux et récompense la création de valeurs. Je vais miser sur le capital humain. Nous lancerons un programme d’emplois-jeunes centré sur les métiers d‘avenir. Nous soutiendrons la création massive des Pme sur 5 ans », a dévoilé Jean-Louis Billon. Pour qui, « chaque jeune qui entreprend, doit trouver un Etat qui l’accompagne et pas qui le décourage ».

En clair, le prochain président de la Côte d’Ivoire, s’il est élu, veut une économie compétitive, moins d’impôt, moins de charges sociales et un environnement des affaires performant. Au nom du président de la Cgeci, Ahmed Cissé, le Vice-président Mamadou Koné a témoigné sa gratitude au candidat qui a accepté son invitation.

‘’Face au Patronat’’ est une opportunité que la Cgeci donne aux différents candidats à la présidentielle, depuis 2010, de présenter leurs programmes économiques et leurs ambitions pour le secteur privé. Il a fait savoir à Jean-Louis Billon, que le patronat l’attendait justement que l’accélération et la construction des champions nationaux. On ne peut pas dire qu’il n'a pas été servi.

A.K.