Côte d’Ivoire-Présidentielle 2025 : Yaya Fofana, président du MFA, appelle au calme et à la responsabilité
Face aux tensions qui prévalent dans le pays relativement à l’élection présidentielle du samedi 25 octobre 2025, le président du Mouvement des forces d’avenir (MFA) appelle au calme.
Les urnes ont parlé : la Côte d’Ivoire a voté dans la paix.
Ce geste démocratique, salué par tous, témoigne de la maturité du peuple.
Mais au-delà des chiffres, il reste un devoir : préserver la sérénité du pays.
L’élection est un épisode ; la Nation, elle, demeure.
Ce n’est pas la fièvre du scrutin qui fonde la grandeur d’un peuple mais la dignité du lendemain.
Une victoire électorale ne vaut que par la confiance qu’elle inspire.
Les Ivoiriens ont exprimé leur choix avec civisme, à présent, les dirigeants doivent écouter, rassembler et rassurer.
La légitimité ne se limite pas aux résultats ; elle se nourrit de justice et de transparence.
C’est par la main tendue, non par la domination, que se bâtit la paix durable.
« Gouverner après une élection, c’est écouter ceux qui n’ont pas voté pour vous ».
Le pouvoir se juge moins à sa durée qu’à sa capacité de préparation de l’avenir.
Les véritables bâtisseurs sont ceux qui, au-delà de la victoire, ouvrent la voie à une relève responsable et apaisée. La stabilité nationale doit devenir un tremplin pour une gouvernance ouverte, fondée sur la justice et la dignité.
C’est dans la transmission que se loge la trace durable des grands dirigeants.
Derrière les discours électoraux, il y a le quotidien des citoyens.
Le pays profond appelle à plus d’équité, d’emplois, de sécurité et de considération. Les Ivoiriens attendent des institutions efficaces et proches d’eux.
Il est temps de reconnecter la politique à la vie réelle : passer de la parole à l’action, du pouvoir à la solution, et rendre la République utile à chacun.
Gouverner, c’est servir ; régner, c’est s’égarer.
L’autorité se gagne dans l’exemple, non dans l’arrogance. Celui qui détient le mandat du peuple doit se souvenir que le pouvoir est un prêt, non une propriété.
Le mandat qui s’ouvre doit être celui du dialogue vrai, où la politique redevient un art de bâtir, non de diviser. Les dirigeants seront jugés, non sur leurs mots, mais sur la paix qu’ils laisseront dans les cœurs.
Le monde observe la Côte d’Ivoire ; l’Afrique espère son exemplarité. Nous avons prouvé notre capacité à voter dans le calme, prouvons maintenant notre capacité à gouverner avec mesure et grandeur.
De la part de ceux qui gouvernent, il faut de l’ouverture ; de la part de ceux qui aspirent, de la patience ; et de la part du peuple, une foi renouvelée en la paix et la vérité.
« Le temps du vote est passé ; le temps du destin commence ». La Côte d’Ivoire ne doit pas être un champ de triomphe, mais un champ de conscience.
A ceux qui ont gagné, je dis : gardez la mesure.
A ceux qui ont perdu, je dis : gardez la dignité.
Et à tous, je dis : gardons la paix.
L’Histoire retiendra moins nos chiffres que notre attitude.
Après le scrutin, commence le temps de la Nation ;
Et c’est ensemble que nous devons l’écrire.
Abidjan, le 26 octobre 2025
Yaya Fofana
Président du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA)





