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La lutte contre l’orpaillage illégal est l’une des préoccupations majeures du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie et de ses équipes.

Après sa prise de fonction en mai 2022, le ministre des Mines, du Pétrole, et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a créé plusieurs groupes de travail dont un dédié à la problématique de l’orpaillage illégal. Il a dans ce cadre mis en mission tous ses collaborateurs, et dans le cas précis, la Brigade de répression des infractions au code minier (Bricm), en la redynamisant au plan humain et matériel. Objectif poursuivi : booster cette lutte, en collaboration avec le Conseil national de sécurité (Cns). La Bricm est chargée de constater les infractions au Code minier, en particulier l'orpaillage illégal, d’en rassembler les preuves et de rechercher leurs auteurs.

Cette structure agit en tant que point focal pour les enquêtes internationales sur le trafic illicite de minerais et de substances de carrière. Tout cela, en parfaite symbiose avec le Cns, à qui la Bricm transmet les informations sur les sites illégaux recensés.  Le Conseil national de sécurité, quant à lui, se charge du déguerpissement de ces sites illégaux à travers son unité opérationnelle, notamment le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal (Gsloi), rattaché au Cns. Le Gsloi est composé de gendarmes, d’agents des Eaux et Forêts, et aussi d’agents assermentés de l’administration des Mines.

Aujourd’hui, les résultats sont palpables selon le bilan des activités. En effet, du dimanche 1er janvier au mardi 31 octobre 2023, des opérations de répression ont été menées par le Gsloi, suite aux informations de la Bricm, dans 302 localités réparties dans 25 régions administratives et le district de Yamoussoukro.

Au cours de ces opérations, 1098 sites d’orpaillage illégal ont été traités. L’on enregistre 501 individus interpellés. Au chapitre du matériel saisi lors de cette période, il s’agit de 807.904.865 FCFA en numéraires, 9407,9 grammes d’un métal jaune semblant être de l’or, 18,99 carats de pierre semblant être du diamant, 346 sacs de minerai, 3062,63 grammes de mercure, 07,5 grammes de cannabis, 17 balances électroniques sensibles, 33 véhicules, 01 camionnette, 01 porte-char, 35 pelleteuses, dont 21 transportées sur sites de stockage et 14 irrécupérables restées sur site,  220 motocyclettes, 05 tricycles, 166 groupes électrogènes, 2342 motopompes, 219 rouleaux de tuyaux de motopompe, 06 fusils de type calibre 12, 01 revolver, 92,07 mètres de cordeau détonant, 56 barres d’explosif, 52 détonateurs électriques, 92 marteaux piqueurs, 46 détecteurs de métaux, 35 kilogrammes de chlore et divers autres matériels liés à l’orpaillage illégal. Au titre du matériel détruit, l’on enregistre plus de 71248 abris de fortune, 2229 dragues, 12 fonderies, 1122 concasseurs artisanaux, 430 motopompes, 50 tuyaux de motopompes, 08 groupes électrogènes, 15 broyeuses, 161 tricycles, 147 motocyclettes, 172 laveries et divers autres matériels liés à l’orpaillage illégal.

Le constat est clair : la détermination du Gsloi, sous la direction du Cns, enregistre de bons résultats même si la bataille est loin d’être gagnée. Ainsi, outre la conjugaison des efforts et la coopération sous-régionale appelées de tous ses vœux, le ministre des Mines entend mettre l’accent sur la sensibilisation en impliquant les chefs coutumiers et les propriétaires terriens. Celle-ci va démarrer très prochainement par une rencontre avec la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, à Yamoussoukro.

F. K.