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Le président du Renouveau démocratique, dans le cadre de ses activités, s’est prononcé, le vendredi 3 novembre à Cocody Attoban, sur le phénomène de la vie chère en Côte d’Ivoire. Pour Lamoussa Djinko, « la vie chère est une augmentation des prix de produits de consommation courante alors que le pouvoir d’achat des ménages n’évolue pas. Les pauvres souffrent beaucoup durant la cherté de la vie. 40% de notre population est en dessous du seuil de la pauvreté. La cherté de la vie fait que nous sommes dans la pauvreté depuis plusieurs années ».

Ainsi, après en avoir déterminé les causes comme étant liées au modèle de développement économique choisi par les dirigeants du pays depuis les indépendances, il a ébauché une série de solutions qui, selon lui peut contribuer à lutter efficacement contre cette situation. Pour y parvenir, le président du RD propose de rompre d’avec le modèle économique existant tiré du système français.

« Le Renouveau démocratique est contre les rhétoriques anti-françaises. La France a une responsabilité de notre retard, mais tous nos leaders politiques du Président Houphouët-Boigny au président Ouattara ont la plus grande responsabilité de notre échec. La France sait défendre uniquement ses intérêts.  Nous travaillerons avec la France mais dans un partenariat nouveau.  Nous avons plus de chance de nous en sortir avec la France.  Nous allons avoir un partenariat gagnant-gagnant avec la France. Elle nous aidera à nous industrialiser. Nous allons mettre beaucoup l’accent sur l’industrialisation pour une création d’emplois et une économie de devises », a-t-il soutenu.

Le leader du RD propose également de créer un système de crédit accessible à tous les Ivoiriens (entrepreneurs et consommateurs). « L’accès au crédit pour les consommateurs et les entrepreneurs créera inéluctablement une vraie économie de marché, donc de l’emploi pour la jeunesse.  Notre jeunesse sera prise en compte à tous les niveaux », explique-t-il. Comme autres solution, Lamoussa Djinko promet de réaliser en trois ans un programme d’autosuffisance alimentaire en mettant l’accent sur la conservation des denrées alimentaires, le retour de la Caisse de Stabilisation pour totalement mettre fin à la souffrance et à la pauvreté de nos braves paysans et la création d’emploi permanent dans chaque région afin de freiner l’exode urbain surtout vers la ville d’Abidjan.  Par exemple, pour lui, la mise en place d’un haut fourneau à Man est impérative pour la transformation de fer de la région du Tonpki.

D’autre part, il entend proposer une politique monétaire africaine au sein de l’UA afin de créer quatre zones monétaires sur le continent. « Chaque zone devrait avoir une économie interne de près de 360 millions d’habitants, l’équivalent du marché intérieur américain et de la zone Euro.  Une économie est d’abord interne. Nous pourrons sortir de la pauvreté en une génération avec un volume d’activités économiques internes très fort dans chaque zone », a-t-il estimé.

A.K.