Chine / Susciter l’enthousiasme des entreprises innovantes
Pour encourager l’esprit d’entreprise et d’innovation du public, de nombreuses activités sur les innovations scientifiques et technologiques ont été organisées par le gouvernement et les entreprises, dont le Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat en Chine.
Le 15 juin, l’inscription à la 6e édition du Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat en Chine est close. Pendant les quelques mois qui vont suivre, plusieurs dizaines de milliers d’entreprises innovantes se mesureront à l’aune de leurs résultats scientifiques et technologiques. La finale se tiendra au mois de novembre prochain à Beijing, avec deux forums parallèles.
D’après Zhang Zhihong, directeur du comité d’organisation du concours, cet événement focalise l’attention de toute la société sur les PME spécialisées dans les sciences et les technologies, en établissant une plate-forme de présentation, d’échanges et de services pour les start-ups.
Des règles plus vivantes
Depuis sa première édition en 2012, le Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat a bien témoigné de la vigueur et de l’enthousiasme des start-ups chinoises dans divers domaines. En effet, il sert de plate-forme importante pour encourager l’entrepreneuriat et l’innovation du public. Jusqu’à présent, un millier de programmes se sont distingués par leur excellence grâce au concours.
Pour fournir de meilleurs services aux entreprises innovantes, le concours ne cesse d’innover. Selon la secrétaire générale du secrétariat du comité d’organisation du concours, Lin Yun, les quatre premières éditions du concours ont été organisées par des organisations gouvernementales, entre autres le centre de développement industriel relevant du ministère chinois des Sciences et des Technologies ainsi que par des départements régionaux des sciences, mais dès la 5e édition du concours, des établissements comme l’Alliance stratégique pour l’innovation des technologies de la troisième génération des semi-conducteurs et l’Alliance nationale pour l’éclairage à semi-conducteur, qui s’appuient principalement sur des entreprises, ont commencé à participer à l’organisation de l’événement. Ce changement satisfait mieux les besoins des entreprises innovantes. Lin Yun ajoute que plus de 80 % des membres des deux alliances susmentionnées sont des entreprises, qui couvrent presque toutes les principales activités relatives au domaine du semi-conducteur.
Cette année, le comité d’organisation du concours a réparti les candidats en deux catégories : les start-ups et les entreprises en croissance, pour rendre la compétition plus juste et équitable, et pour protéger les petites entreprises. Le comité d’organisation invite également les principales entreprises à créer un fonds de connexion industrielle. Concrètement, les grandes entreprises lancent, sous la forme de propositions, des appels d’offre sur des programmes qui guident les entreprises innovantes pour développer leurs activités autour des besoins réels des grandes entreprises et du marché. D’une part, les adjudicataires peuvent recevoir un soutien financier, d’autre part, une connexion efficace se formera entre la chaîne industrielle en amont et celle en aval, avec une conversion des résultats entre les programmes d’entrepreneuriat et les grandes entreprises.
En plus des compétitions à thème, on établit également beaucoup de matchs professionnels indépendants, tels que le match des voitures à nouvelle énergie et des voitures intelligentes ainsi que le match de l’innovation et de l’entrepreneuriat sur les semi-conducteurs de troisième génération.
Orienter et soutenir le développement
Grâce au Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat, les PME et les micro-entreprises bénéficient d’un meilleur environnement pour l’innovation et peuvent se développer sans inquiétudes.
« Le concours nous fournit un soutient intellectuel en matière de R&D, et nous aide à rechercher de nouveaux marchés, explique Song Fang, membre de la direction de la SARL de technologie des communications Zhihui Guangda à Beijing, qui a gagné le troisième prix par équipe lors du concours 2016. Grâce à cette plate-forme, notre programme a reçu des conseils du jury dans de nombreux domaines tels que les technologies, l’analyse du marché et de la finance, et notre société a pris contact avec le groupe TCL en matière de domotique et d’éclairage intelligent. »
« Sans des investissements matériels, par exemple le centre de la formation de personnes qualifiées, le laboratoire professionnel, la base de test intermédiaire et la base d’informations, l’innovation technologique ne restera que des paroles en l’air. Ce point est le plus important pour les PME, qui auront du mal à développer la R&D en raison du manque de capitaux et de débouchés », souligne Song Fang qui se veut toutefois rassurant : le gouvernement adopte de plus en plus de mesures destinées à soutenir l’innovation des PME et à stimuler la capacité d’innovation et d’entrepreneuriat de toute la société.
Pour le moment, on compte en Chine plus de 4 200 maker spaces, 3 000 incubateurs d’entreprises de technologies et 400 accélérateurs d’entreprises. La chaîne de services ainsi formée a rendu service à plus de 400 000 entreprises et équipes d’entrepreneuriat, et a formé à peu près 1 000 entreprises côtées en Bourse. En 2016, les dépenses de toute la société pour la R&D ont atteint 1 544 milliards de yuans (représentant 2,1 % du PIB), dont la part des entreprises était supérieure à 78 %, tandis que le chiffre d’affaires des contrats portant sur la technologie a dépassé 1 140 milliards de yuan.
Un meilleur environnement pour allumer l’étincelle
En fait, il existe beaucoup d’entreprises innovantes ayant des expériences similaires à celle de Zhihui Guangda. Une fois que les résultats issus des recherches scientifiques des PME et des micro-entreprises sont reconnus par le Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat, les grandes entreprises et le gouvernement seront prêts à les acheter.
En 2012, on compte 4 411 entreprises et 1 557 équipes qui se sont fait inscrire pour le concours, tandis que les chiffres étaient de 22 277 et de 12 064 en 2016. Quant aux centres d’investissements qui participent au jury et aux diverses activités, leur nombre est passé de 200 à 1 300. En outre, lors des deux dernières éditions du concours, le comité d’organisation a invité des instituts de recherche scientifique étrangers à prodiguer des conseils judicieux aux entreprises chinoises. Ces instituts siègent dans des pays dont l’innovation scientifique et technologique se développe depuis longtemps déjà, tels que les États-Unis, les Pays-Bas et l’Italie.
Bien que l’innovation et l’entrepreneuriat aient démarré tardivement en Chine, l’enthousiasme des entreprises dans certains secteurs, comme Internet, est en hausse. Selon le Rapport d’analyse industrielle sur le Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat en Chine, l’Internet et Internet mobile constituent le secteur le plus actif en matière d’innovation et d’entrepreneuriat, largement en avance sur les sciences biomédicales, la fabrication industrielle de pointe, les nouvelles énergies, les économies d’énergie et la protection de l’environnement. En 2016, 6 480 entreprises se sont inscrites pour la compétition dans le secteur de l’Internet, soit une augmentation de 80 % par rapport à l’année 2015, ce qui représente 30 % du nombre total des entreprises participant au concours.
En plus du Concours de l’innovation et de l’entrepreneuriat, il existe encore une quantité d’activités sur les innovations scientifiques et technologiques organisées par le gouvernement et les entreprises. Depuis 2001, la troisième semaine du mois de mai est consacrée à la « Semaine nationale des sciences et des technologies ». Au cours des seize dernières années, plus de 1,3 milliard de personnes ont participé à cette activité. En octobre 2011, le ministère des Sciences et des Technologies a signé un mémorandum sur la coopération stratégique avec la Fondation Bill & Melinda Gates. La Chine a décidé de lancer le programme « Grand Challenges » dans le pays. Jusqu’en 2015, 23 projets proposés par des scientifiques chinois ou des équipes de recherche chinoises ont reçu une aide financière de ce programme. Avec l’augmentation du nombre de plates-formes de ce genre, l’environnement pour l’innovation en Chine s’améliore pas à pas et suscite l’enthousiasme des entreprises.
Nan Beibao, membre de la rédaction