Côte d’Ivoire / Orpaillage clandestin à Oumé : Les propriétaires terriens expriment leur peur d’aller au champ »
Le département d’Oumé regorge de mines d’or situées à Bonikro (Gabiafla) à Dibloman. A Dibloman au moins 2000 orpailleurs investissent les lieux par jour à la recherche de la pierre précieuse à Kouamékro et dans les environs. Ce qui crée la psychose au sein des populations. « Les orpailleurs clandestins viennent nous envahir dans nos champs, nous ne les connaissons pas et nous avons très peur d’aller dans nos champs. Les autorités et la population font tout pour les faire partir dans la journée mais la nuit tombée, ils reviennent. Nous demandons aux exploitants de se présenter à nous afin qu’ils puissent être présentés aux autorités politiques, administratives et coutumières, sans oublier la population. Nous ne voulons plus qu’ils viennent clandestinement dans nos forets pour faire n’importe quoi. A partir de cet instant nous prenons nos responsabilités en sécurisant notre zone minière qui se trouve à Diblonan et un peu partout. Quand l’orpailleur est clandestin, on ne sait pas comment gérer les rumeurs », s’est inquiété Zokoué Goliva, président du collectif des propriétaires terriens et coutumiers d’Oumé.
Son souhait est que l’exploitation soit connue de tous pour qu’ensemble, ils luttent contre la famine, la pauvreté, la criminalité. « Il nous donne de voir quelques fois qu’une terre a deux propriétaires. Il y a le vrai propriétaire d’origine et l’occupant éventuel à qui on brade la forêt à 30.000F ou à 100.000F. Et quand on y trouve de l’or, il y a problème. Faisons vraiment en sorte que chacun puisse bénéficier. Qu’on soit à Korhogo ou ailleurs, il faut qu’on dédommage les populations, il faut qu’on donne les emplois, on crée des micro-projets pour les jeunes », a souligné Zoboué Goliva, par ailleurs représentant de la coopérative minière de Côte d’Ivoire (COOMICI). Avant de lancer un appel au secours au chef de l’Etat. « Nous prions le Président de la République Alassane Ouattara de nous soutenir et veiller sur nous, car cette structure donne beaucoup d’emplois ».
A.K.