Côte d’Ivoire / Après son discours du 1er Mai, la vie de Yves KODIBO, SG de l’UNATR-CI, menacée
La situation cauchemardesque que vit en ce moment Monsieur KODIBO Yves, Secrétaire Général de l’Union Nationale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UNART-CI) est tributaire d’une autre de même genre, celle des dockers du Port Autonome de Côte d’Ivoire (PAA). Le dimanche 1er Mai dernier, au palais présidentiel, lorsque Monsieur Kodibo Yves, à l’instar des autres patrons de centrales syndicales de notre pays monte au pupitre pour égrainer le chapelet de doléances de sa centrale quant à l’amélioration des conditions sociales de ses syndiqués, il croyait sacrifier au rituel lié à la fête du travail. Que non ! Il était loin de s’imaginer qu’il venait de commettre un crime de lèse. Majesté surtout en ce qui concerne son réquisitoire et sa plaidoirie sur l’épineux problème des dockers du PAA. En effet, dans son exposé devant les autorités ivoiriennes avec à leur tête le Président de la République, Monsieur Kodibo est revenu de fond en comble sur les graves dysfonctionnements dont sont victimes les dockers de Cote d’ivoire en général et particulièrement ceux du PAA depuis plusieurs années. Quand on sait que le PAA est l’un des importants piliers de l’économie nationale, une attention particulière s’y imposait. Comme à l’accoutumée, le SG de l’UNATR-CI a encore dénoncé le décret N 99-510 du 04 Août 1999 portant statut particulier des dockers et dockers transit de Côte d’Ivoire qui les maintient dans une situation de journaliers à vie au profit d’un nouveau décret qui prendra en compte la revalorisation du taux horaire qui devrait passer de 571 frs à 1000 frs minimum, l’évolution du statut des dockers avec un vrai profil de carrière, l’amélioration des conditions de travail des dockers avec des tranches horaires allégés pour plus de productivité etc… déjà l’année dernière, le chef de l’Etat avait instruit le Ministre de tutelle, à savoir le Ministre des transports pour régler ce problème. Malheureusement, déplore le SG Kodibo Yves, ce projet de décret est demeuré sans suite à ce jour. C’est pourquoi, il implore la clémence du Chef de l’Etat pour la signature dudit décret qui assurerait une paix durable et définitive dans les deux ports de CI. Le patron de l’UNATR-CI a aussi dénoncé avec la dernière énergie l’instrumentalisation par Monsieur MOURAD, Directeur du BEMOD, des responsables des différents syndicats à sa solde en vue de préparer une grève contre un arrêté du Ministre des transports. Il a, à cet effet, invité les dockers à ne pas suivre cette grève tendant à bloquer les deux ports et à asphyxier l’économie nationale. Au demeurant, des sources bien introduites accusent également Monsieur Mourad d’entretenir plus de 300 personnes qui ne sont pas dockers et qui sont payés sur un bordereau parallèle et qui constituent une milice à sa solde pour semer des troubles au port en cas de menaces de ses intérêts. D’autres accusations font état de ce que Monsieur Mourad serait le véritable bourreau des dockers, c’est-à-dire le blocage de la signature du nouveau décret et ce, afin de continuer à régner en maître absolu en maintenant les dockers dans des états d’indigences. Et pour y parvenir, il ne cesse de soudoyer les têtes fortes des différents syndicats du port à l’instar de certains membres influents du CNDD qui aurait effectué récemment un voyage de luxe à Paris tout frais payé par le Directeur du BMOD. Vrai ou faux ? Toujours est-il qu’apparemment tout ce qui touche à la prise du nouveau décret pose problème. Et le SG de l’UNATR-CI, Kodibo , en plaidant dans ce sens le 1er Mai dernier, semble en avoir fait les frais. En effet, selon des sources bien introduites, Monsieur Kodibo au lendemain de sa déclaration, a reçu des appels anonymes le prévenant avec insistances de la volonté manifeste de certains individus du port d’attenter à sa vie. Une réunion sécrète aurait été faite dans ce sens. Depuis, le SG de l’UNATR-CI a le sommeil troublé et ses faits et gestes sont limités. Il a, dit-on porté plainte à la police et lancé un appel à témoin. Les autorités ivoiriennes sont interpellées et doivent prendre leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.