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La joie n’est pas de mise chez des cadres de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI). Le directeur général qui a convoqué une grande réunion au stade de la haute fréquence à la suite de la couverture médiatique dénoncée de l’attentat de Grand-Bassam, prépare une reforme. Qui ne plaira sûrement pas. Selon des sources internes à la maison bleue, Touré Sanga, réalisateur, actuel directeur des chaînes devrait devenir DGA chargé des rédactions et des antennes. Les têtes de Touré Junior, le directeur des ressources humaines et Mariama Da Chagas sont sous la guillotine d’Ahmadou Bakayoko. Le polytechnicien entend s’entourer de nouvelles expertises. On apprend ainsi que Patrick Fondio, ancien de TF1 est devenu consultant à la télévision.

 

Occasion pour un déblayage

L’attentat de Grand Bassam du 13 mars dernier a failli servir d’alibi pour régler de vieux comptes à des journalistes. Mais la question que beaucoup d’Ivoiriens sur les réseaux sociaux se sont posés, étaient de savoir où était Ahmadou Bakayoko. On le savait en Inde. Officiellement en mission mais sans le sceau de l’officiel car l’homme fort de la Rti s’est envolé au pays de Ghandi et Saloni sans ordre de mission. Pis, il aurait effectué le déplacement avec une responsable de la Rti. A qui revenait l’intérim en l’absence du Directeur Général ? Motus et bouche cousue. La raison, il n’y avait aucun intérim découlant d’une note d’intérim. Des papiers antidatés seraient en préparation. Le 13 mars, Alassane Ouattara a piqué une colère noire contre Me Affoussiata Bamba-Lamine, ministre de la Communication. En repos à Assinie, elle a été jointe par Doumbia Mory, le directeur de cabinet. C’est elle qui a plus tard organisé le plateau du 20 heures pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko. Dans la foulée, un communiqué du centre ivoirien de communication gouvernementale (CICG) envoyé dans la frénésie, avait été diffusé avant d’être retiré. Après plus rien. Fallait-il brûler la RTI ? La RTI pouvait-elle faire une couverture forte en marge de la communication gouvernementale ? Pas sûr. L’attentat a donc servi d’alibi pour couper la tête de Koné Lanciné. D’autres étaient dans le viseur. Pour l’heure, tous les agents, un peu démotivés, attendent le nouvel organigramme.

C.A.