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Le curé de la paroisse Saint Antoine de Padoue de Moossou a célébré, le dimanche 28 avril 2024, ses 25 ans de sacerdoce. Père Basile Diané a eu, à cette occasion, des morts forts à l’endroit de ses bienfaiteurs dans le Seigneur mais surtout a donné le sens de son cambat pour les pauvres. Ci-dessous, un extrait de son discours.

A la fin de cette célébration remplie d’émotion et de reconnaissance pour tout ce que Dieu a fait pour ma modeste personne, Permettez-moi franchement de dire Merci à Dieu pour votre présence, d’avoir pris  tous de de votre précieux temps pour répondre à mon invitation jubilaire. Vous êtes venus en amis, en frères, en sœurs. Actuellement avec tout ce que j’entends dire de moi comme éléments de persécutions infondées, me fréquenter relève bien souvent de l’héroïsme. Je ne le cache pas ; par mes petits combats sociaux spirituels qu’on a vite fait d’assimiler à la politique, j’ai dû à mon corps défendant perdre beaucoup d’amis et de bienfaiteurs. Mais vous, vous êtes là, dans le silence de la priére, incognito même, vous êtes là dans le recueillement et le souvenir vécu et ressassé à souhait en ce jour de reconnaissance à Dieu qui a permis qu’au détour d’un chemin de vie, nous nous croisions pour vivre quelque chose souvent d’unique et d’exceptionnel. Vous êtes là de tout bord politique et de tous les coins de la Côte D’Ivoire et même du monde.

(...) Vous tous ici présents, vous avez de la grande hauteur d’esprit et un discernement avisé. Merci à vous venus de partout .Tout à l’heure je vais essayer de vous saluer tous et vous donner une bénédiction jubilaire car il y a je suis convaincu quelque chose de fort en moi en ce jour; le feu de la grâce et ce feu du saint esprit. C’est l’occasion rêvée aujourd’hui de vous ouvrir solennellement et jubilairement mon cœur.

Servir dans la vérité et la défense du bien-être de tous

Le Basile Diané qui est tancé, menacé, incompris, raillé et qui est devant vous depuis plus de 3 heures est  Père Basile Diané qui a décidé depuis 25 ans de s’engager à la suite du Seigneur pour le servir dans la vérité et la défense du bien-être de tous et sans aucune compromission.

Que tout le monde se le tienne pour dit, je suis sensible à la souffrance de l’autre et je voudrais que tout homme  soit heureux. J’ai du mal alors parce que je sais que cela est inscrit dans mon ADN  à supporter le mal gratuit et l’injustice, les emprisonnements expéditifs. Vous comprendrez pourquoi  sans aucun mandat officiel de lEglise mais au nom de l’appel particulier reçu par Le Seigneur, chaque fois qu’il y a souffrance quelque part, porté par le Seigneur, je m’engage au nom du seigneur pour apporter réconfort et consolation. Oui j’ai marché à Paris et à La Haye pour protester contre une forme d’injustice mondiale. En Europe, pour des causes justes, les prêtres peuvent marcher.  Je salue mon fils, frère et ami Soul To Soul (merci pour ton grand cœur à l’égard des prisonniers, étant lui-même en prison, il a aidé trop de personnes plus en souffrance que lui).Ta présence pendant plus de 3 heures à une cérémonie religieuse catholique me touche. Merci pour ton courage et pour tout ce que nous savons nous deux. Merci et grand Merci au  conseiller spécial du président Soro Guillaume, El Hadj Mamadou Traoré. Merci pour ton sens de l’homme et ton ouverture d’esprit. Je salue ma fille Pulchérie Gballet. Merci pour ce sacrifice pour la Côte d’Ivoire. Nous étions au front spirituel à Grand-Bassam, Bouna, Abidjan, Abengourou, etc. C’est ma mission, celle de porter secours aux plus faibles et aux plus fragiles. N’en déplaise à mes persécuteurs et pourfendeurs. Merci pour ce que nous vivons et partageons ensemble pour une Côte d’Ivoire nouvelle et véritablement démocratique. Merci Au Premier ministre Soro Guillaume pour ce qu’il a fait discrètement pour moi dans mon ministère et je m’honore de toutes ces marques de fraternité. Je m’honore de vous avoir délégué pour le représenter à mon jubilé. Transmettez-lui encore l’assurance de mes prières jubilaires. J’ai commencé par les souffrants, les fragiles, les combattants et les résistants. je vais poursuivre mes remerciements par un ordre protocolaire que le saint esprit m’a inspiré.

Merci de façon spéciale et exceptionnelle à celle qui est ma maman, Mme Simone Gbagbo représentée par sa fille. Chère sœur dis-lui merci de ma part.

Je me tourne maintenant vers les garants de la République. Merci  Au Préfet de Bonon(Le gouverneur Yapi Ogou), au secrétaire général de la préfecture de Grand-Bassam (Mr Lago Matthieu), au sous-préfet de Zouan-houien, mon oncle (Pamphile Diané), et au sous-préfet de Bieby, mon village.

Grand merci au maire N’gouan Jérémie, maire de la commune d’Aboisso qui s’est fait représenter. Transmettez lui mon infinie reconnaissance Grand Merci  maintenant au maire, mon maire, Jean Louis Moulot. Plus qu’un maire, c’est un paroissien, un ami et grand bienfaiteur effacé de la paroisse. Je voudrais une grande ovation pour ce Monsieur au grand cœur d’une humilité indescriptible (Tout récemment je lui ai transmis un dimanche une demande des prisonniers de Bassam qui voulaient le voir et 3 jours après, le maire était à la prison de Grand-Bassam. J’ai demandé pendant le carême aux fidèles de la paroisse de se dépouiller et de vider leurs maisons de ce qui les encombre. Le maire a été le premier à s’exécuter en nous faisant dons de tenues de rares beautés. Je dis tchié wouaiye ça ce sont de vrais dons. C’est vraiment touchant. Sans compter ce qu’il fait pour moi en secret et pour notre région d’origine Yakassé Attobrou. Pour le maire de Grand-Bassam, c’est un livre sur le sens du service à écrire. Merci infiniment. Merci au maire de Didievi, le ministre Brice Kouassi et son épouse. Je voudrais aussi vous dire merci pour votre simplicité, votre spontanéité et votre disponibilité. Dieu est Dieu. Les 3 maires qui sont mes parents et de grands amis ont tous été réélus brillamment. Je sais et je suis convaincu que pour vous Monsieur le ministre et pour vos deux collègues maires dans la grâce de ce jubilé, quelque chose de spéciale va se passer dans votre vie vous tous. Je le sens et le prophétise. J’associe à cet hommage des autorités, mon chef de village de Bakro avec sa notabilité, mon chef du village de Bieby, Hobi Niamien avec sa notabilité (Merci pour ton engagement personnel pour l’implication de tous les fils et filles de Bieby, mon village natal à cette fête). Merci à nanan Yapo Alexandre, chef central des Akyés à Grand-Bassam. Et maintenant grand Grand Merci au premier qui dès l’annonce de mes 25 ans a fait le premier don discrètement avec son épouse, Nanan Kangah Assoumou.Je suis toujours heureux et fier de voir un roi qui chaque dimanche est le premier avant tous les paroissiens à s’installer avec son épouse à l’église et à suivre toute la messe quelle que soit la durée. Nanan merci pour l’honneur que vous  me faites chaque fois qu’il y a un souci  que ce soit à lEglise ou au village de me recevoir même très tard (ça me touche ce respect de vos prêtres et de votre curé, c’est vraiment unique), franchement, ça me touche. Merci à La reine, merci maman Dieu fasse que la paix revienne au royaume. Merci cher Papa. Merci à travers nanan à tous les fils et filles de ce village, à toutes les générations, à tous les 7 chefs de famille (dont papa Anvo, mon père adoptif de Moossou), à tout le royaume qui s’est mobilisé pour cette action de grâce.je me rends compte qu’ils sont tous sensibles à ce que nous avons pu opérer ensemble comme changement fracassant au niveau de toute la paroisse.

 Merci grandement et infiniment à vous toutes autorités de rester à mes côtés et de comprendre cette mission que le Seigneur me confie et qui dépasse ma modeste personne. On ne gagne jamais rien à être irréductibles et fanatiques. Je prie pour vous et je vous porte dans mon cœur.

Je pense qu’avec tout ce que nous avons vécu aujourd’hui, beaucoup comprendront que le combat sur le front de l’amour du prochain est lié à ma vocation. Qu’il y ait des relents socio politiques, je l’assume mais tout ce qui me guide en tout, c’est l’amour du prochain et de voir tout homme heureux. Oui, J’ai été forgé dans une éducation religieuse des pères stigmatins et des sœurs des pauvres dont le dévouement au service des plus démunis m’a édifié. J’ai reçu une formation des pères SMA de l’époque à Port-Bouët qui ont exigé que soit intégrée dans mon stage annuel une présence à la Caritas de Port-Bouet, cela a encore fait naitre en moi le désir de me mettre au service des personnes fragilisées. Pour la petite histoire encore, au petit séminaire, j’ai eu la grâce d’être suivi et accompagné par mon père biologique qui venait chaque jeudi dans le temps me visiter et me donner mon argent du mois. Je me demandais  comment faisaient les autres qui n’ont pas de papa ? Ils font  comment. Un jour en plus, il y a un qui perd son père. Il était perdu, le condisciple et il voulait aller se suicider tant le monde s’était effondré à ses pieds. Il partait se donner la mort même. Il a fallu tout le séminaire pour l’en dissuader. J’ai depuis lors promis au Seigneur d’être quand je deviendrai prêtre, un père pour tous les enfants qui perdraient leur père. Nous sommes dans les années 1980. Dieu t’attend toujours au tournant de ton histoire. Et voilà, dès que je deviens prêtre en 1999, affecté à la paroisse d’impérial, il y a le décès d’un papa (Paix à son âme), et voici une maman, la veuve qui ramasse tous ses enfants devenus orphelins et qui vient me dire: « mon père, prends les, ce sont tes enfants. Si tu ne les prends pas, je suis fichu ». Mot pour mot. Et c’est l’une de mes grandes joies de mes 25 ans. La famille Gba. On est resté donc ensemble ; il y a un qui faisait plus enfant gâté que les autres et qui dormait jusqu’à une époque récente au presbytère avec moi, C’est Mr Gba Tean Jean Michel qui vient d’être juste avant la célébration du jubilé d’être nommé directeur de cabinet du ministre de la Construction. C’est un bonheur indicible de voir mon fils devenu si grand et qui me le rend si bien. Tous les enfants m’appellent papa. C’est émouvant. Je lui dis grand merci personnellement et au nom de toute l’Eglise pour le don d’une voiture pour mon ministère et pour le don d’une maison de plus de 30 millions pour faire du sociale. Il m’a remis tous les papiers discrètement dans mon bureau en présence de sa mère. J’ai été dépassé. Il n’a jamais voulu que je le révèle mais ça là c’est édifiant et touchant. Aujourd’hui, ayant été lui-même orphelin, c’est mon premier bailleur de fonds que ce soit à la banque alimentaire et à l’égard de mes orphelins. Dieu n’oublie jamais ses enfants qui font modestement son œuvre. Je l’ai expérimenté. Aujourd’hui ces enfants GBA font ma fierté, chacun a une petite situation. Merci infiniment seigneur. Dites merci pour moi à ce digne fils qui s’est mis résolument au service de toute l’Eglise de Côte d’Ivoire.

Ma joie de ses 25 ans de vie sacerdotale, c’est  la présence d’un Évêque exceptionnel à qui je dis merci : Mgr Paul Dacoury tabley. Il a été plus que mon Evêque mais un coach, un inspirateur, un homme au cœur unique. Figurez-vous que je n’étais que vicaire de paroisse à sainte Anne de Port Bouet même si j’étais directeur de la radio ; j’apprends que mon confrère promotionnaire du diocèse de Gagnoa est en difficulté. Il est malade comme pas possible. Je ne pouvais pas supporter de perdre dans des situations de négligence dans la prise en charge de mon confrère et grand ami. Je prends sur moi d’aller le faire chercher là où il se trouve pour qu’il me rejoigne à la paroisse où moi-même on me logeait. Quand j’y pense aujourd’hui, je dis c’est incroyable. Je l’impose et à mon curé et à Mgr Dacoury dont je redoutais la réaction. Tout le monde me disait de quel droit j’avais agi de la sorte et pour qui je me prennais. Je vous épargne les détails. Quand Mgr Dacoury est informé, il me félicite même et il s’implique dans les soins pendant plus de 2 ans. Aujourd’hui voir ce confrère vivant me remplit de joie. Merci Mgr ! Idem pour un de mes confrères en difficulté dans le sacerdoce que je récupère aussi avec moi pour le sauver de l’errance. Mgr Dacoury se mettra encore avec moi pour le « sauver « et aujourd’hui il est très bon prêtre. Merci Excellence pour tout et surtout aussi pour la confiance en prenant sur vous envers et contre tous je m’en souviens encore de me nommer à peine à 29 ans, directeur de Radio Espoir. Tout le monde avait dit que c’était la fin de la radio et cinq ans après ma gestion, vous êtes venus me féliciter publiquement. La radio avait amorcé un autre cap d’excellence. Pour tant de bienfaits et en reconnaissance éternelle, j’ai demandé que le collège privé d’inspiration catholique qui va être construit à Bakro porte  votre nom. Le collège s’appellera Collège Saint Paul du Jubilé. Merci à mes enfants, de jeunes promoteurs qui ont accepté de construire à ma demande en mon honneur ce collège  de proximité à caractère social dans l’un de mes villages. (Ils peuvent se lever)

Chers parents, frères et sœurs, merci de partager ma joie et ma reconnaissance à Dieu car mon parcours est un miracle permanent et providentiel. Regardez vous-même. Déjà à plusieurs reprises au séminaire, on devrait me foutre dehors pour insubordination et indiscipline. J’ai la grâce au petit séminaire de tomber sur un prêtre exceptionnel, le Père Gustave Diambra qui me fait montre d’une patience incroyable et d’une miséricorde infinie. J’ai eu la grâce même tellement je lui étais reconnaissant, de l’accompagner dans les derniers moments de sa vie sur terre. On avait créé avec Feu Mgr Dadiet  (Paix à son âme)  une association sous l’égide de radio Espoir pour soutenir les prêtres malades et isolés et cela m’a aidé à accomplir vis-a vis de ce grand homme de Dieu mon devoir de mémoire. Juste avant cette messe, je suis allé sur sa tombe. J’associe à cet hommage MGR Joseph Akichi de regrettée mémoire. Qu’il repose en paix car tout petit, j’ai engagé une fronde  à l’époque au petit séminaire et il a failli me renvoyer. Il m’a longuement tancé et après, il était dépassé qu’un tout petit comme moi, tout chétif, j’ai ces idées que je défendais (je vous les épargne). Il en a rit même et avec Père Diambra, ils ont décidé de me surveiller.

Aujourd’hui, beaucoup de mes promotionnaires du petit et moyen séminaire sont là, tous se demandent même par quel miracle je me tiens devant Vous. Merci seigneur. Figurez-vous encore pour parler de providence et de miracle que fort de mes convictions qu’un prêtre doit partager ce qu’il a comme biens, ne pas vivre dans le luxe et s’occuper des pauvres, je décide dans mon ministère de tout donner aux pauvres que je rencontre. Nombreux de mes amis sont surpris de voir malgré tous ce que j’ai comme relation mon indigence. Un matin bonheur, je reçois un Monsieur que je connaissais à peine et qui était responsable à l’époque d’une des grosses filières de café cacao. Il dit avoir reçu de la part du seigneur une révélation de me faire un cadeau pour toutes les œuvres qu’il me voyait faire. Il me demande de juste trouver un terrain et il allait mettre sur pied une plantation de de 8 à 9 ha d’Hevea. Et c’est ce qu’il va faire. J’y ai mis deux à 3 fois les pieds en plus de 15 ans d’existence dans cette plantation mais cette plantation existe et soutient mes œuvres caritatives. Merci Okaigni Louis et Merci à mon oncle Marius Kotia qui est mon ange gardien et qui y veille précieusement. C’est l’occasion publique et solennelle de réitérer mes remerciements infinis envers cet oncle qui me coache et m’accompagne en tout et sur tout dans ma vie sacerdotale.

Permettez-moi de continuer à dire merci au seigneur et vous avec moi. Soyez témoins du miracle et de la providence dans ma vie. Vous méritez d’être enseignés et édifiés pour comprendre mon action de grâce jubilaire. Je vous assure une fois de plus et mon ami Jean Camille s’en plaignait souvent d’ailleurs que tout ce qu’on m’offrait comme don depuis le début de mon ministère par rapport à la promesse faite, je le donne aux premiers venus en difficulté (personne n’arrivait à expliquer ce qui était considéré comme une folie et pour beaucoup je jouais au faux pauvre) mais à la vérité, je n’avais pas de moyen même étant directeur de Radio Espoir (j’avais le gros titre ronflant, sans plus) d’avoir une voiture personnelle pour mes déplacements. Une maman qui est là sûrement dit ce n’est pas normale et elle rentre à l’époque  dans le garage de son époux et bloque une de ses voitures de force pour me donner. Maman Api Thérése. Merci. Cette voiture m’a tellement dépanné à l’époque que je ne peux pas l’oublier.

Dans la vie de mon ministère avec tous mes engagements et mes défis pastoraux, Dieu me fait rencontrer un jour la secrétaire particulière du Président Gbagbo qui va m’apporter un soutien sans faille. Là elle était à Paris  et elle est venue juste pour la circonstance. Elle avait offert à l’époque, je peux le dire librement aujourd’hui, une voiture à la radio et fortement contribué à la construction de ce beau centre d’accueil de radio Espoir aujourd’hui malheureusement laissé à l’abandon. Ce centre a fait du bien à tant de personnes qui sont là aujourd’hui. Merci à maman Obodou Marcelline. Merci infiniment.

Au cœur de mon ministère, il y a eu des moments de difficultés et d’épreuves, je ne le cache pas. C’est pour cela que je dis merci spécialement à Mgr Jacques .Je ne sais pas s’il y a une relation plus forte que la relation avec un frére. Il est plus qu’un frére. Même nommé Evêque, il a gardé la même simplicité. Je lui dois beaucoup, on ne peut pas tout dire. Mgr grand merci et ne change pas. Dans la même veine, merci à mon compagnon de route père Pierre. Merci de façon spéciale à celui qui a prêché, père Camille Bationo. C’est mon confident, vous l’avez senti et quelqu’un qui s’est mouillé pour moi au moment où victime de certaines formes de méchancetés incroyables en notre sein, j’ai failli tout raccrocher. Ils sont deux ou trois à connaître ce passage sombre de ma vie. JC, Don Camilio, aujourd’hui devant tout le peuple, je te dis merci merci. Au cœur de ce passage à vide, il y a eu aussi  ce grand frère Docteur Clément Akobé. Merci. Dieu, ça je peux le dire, l’a vraiment utilisé pour sauver mon ministère chancelant.

Dans ce moment de passage à vide, frères et sœurs témoins de mon action de grâce et du miracle dans ma vie, se trouve toujours mon indigence incroyable. Un vrai paradoxe. J’ai de partout des amis, des personnes sérieuses et responsables qui me font des dons mais tout part pour des œuvres caritatives à telle enseigne que je suis incapable de faire face à la maladie d’un proche et de surcroit mon père ou ma mère. Bien souvent, j’ai frôlé l’humiliation, le grand Basile Diané n’a rien ? Oui je n’ai vraiment rien. Et Dieu qui est bon va susciter  un comité spécial qui va se constituer, composé de  Professeur Emmanuel Konan, Mme Brou Elisabeth, M. Seka Ohoue Remy, Mme Hélène Gneka et Richard Blehoue. Chaque fois que j’ai un malade proche, ce groupe se rend solidaire pour prendre 90 pour cent des charges. C’est Dieu qui rend possible ce miracle. Je pense qu’aujourd’hui modestement avec la grâce de Dieu si mon père et ma mère sont encore à nos côtés, ils y sont pour quelque chose. Je voudrais sincèrement leur dire merci. Ils ont compris que je ne joue pas la comédie, je n’ai vraiment rien. Je vis de dons et de providence. Cela parait incroyable mais c’est la vérité. C’est encore pour cela que je voudrais dire un grand merci incommensurable à une dame au grand cœur que je vais présenter plus fortement et puissamment pour la première fois publiquement. Malgré son refus acharné et obstiné. Maman Hélène Gneka. Quand je lui ai soumis mon idée de construire le centre d’accueil en face (qui était jadis un endroit infesté de drogués et de créer un cadre convivial pour accueillir les personnes fragilisées par la vie, c’est elle qui est entrée partout pour trouver une partie du financement, des bienfaiteurs, des associés (elle est dans les finances). Je vous épargne beaucoup de détails mais pour ceux qui iront à Bakro, tout ce que vous verrez je peux vous dire à 75 pour cent c’est elle. C’est une personne providentielle. Dieu me fait grâce de personnes qu’il m’envoie pour m’aider  dans mon ministère. Merci maman Gneka pour cette fête de mon jubilé avec tout ce que tu as fait discrètement. Ce qu’elle a fait pour moi est au-delà du réalisable et de l’entendement. Quand vous irez à Bakro, vous comprendrez. C’est une grâce providentielle. Avec elle, il y a une personne que je ne pourrai jamais présenter mais qui tapis dans l’ombre vous l’avez entendu, a décidé de la part du Seigneur de me porter financièrement secours et à moi et aux personnes en difficulté toute ma vie. C’est un autre miracle, le miracle de ma vie. Depuis plus de 10 ans que Dieu m’a accordé cette grâce de le rencontrer, il agit en homme providentiel dans ma vie. Et avec lui toute sa famille. Je voudrais lui dire avec l’appui de Mgr Jacques qu’il connait aussi grand merci. Je n’en dirai pas plus. Merci pour tous ces confrères que je lui ai présentés et qu’il soutient avec toute sa famille de façon inimaginable. On ne peut pas dire son nom ni le nommer pour des raisons évidentes. Merci merci. D’ailleurs, il y a ce qui a été annoncé et ce qui n’a pas été annoncé. Merci Seigneur. Vraiment Dieu est Dieu et Jésus est Seigneur. Je suis le prototype du prêtre qui donne tout et qui en retour reçoit tout.

Merci à Dieu pendant près de 25 ans d’avoir mis sur ma route tant de familles qui sont là ,des familles où j’ai été adopté (familles Bandaogo, Vozy,ligan, Konan de Dimbokro, Elloye, degny, Imboua Madeleine, la famille du ministre Martine coffi Studder, cla famille Kouma à Port Bouet, la famille Bokra et bien d’autres ). Il y a entre toutes, des familles qui ont particulièrement changé mon nom : La famille Ipaud Lago (Il y a une histoire incroyable avec eux, je peux pas l’expliquer) et La famille Amalaman Gilbert, ancien député maire de Bongouanou. La famille  Amalaman a  mis une maison toute équipée à ma disposition pour me reposer depuis 5 ans ici à Bassam, je n’ai jamais pu trouver le temps d’y aller. Ils ne se sont pas découragés et là, ils viennent de construire l’une des plus belles maisons d’Abidjan et ils ont aménagé encore un endroit et ils ont dit mon père voici chez toi encore. Eh Dieu. Merci papa et maman. Merci pour votre générosité. Quel temps trouver, tellement mangé par la pastorale.

Je voudrais dire grand merci à trois de mes papas et mamans dont le sacrifice de la présence me touche. Pour ce qu’ils sont je me dis Dieu tu es bon. Je ne suis même pas digne de délier la courroie de leurs sandales. Depuis 3 à  5 ans qu’on s’est rencontré, c’est une relation fusionnelle. Le président du Conseil d’Etat, papa Yao Patrice et  son épouse, Papa Fulgence Koffy et son épouse et Papa Alain Ekra et sa famille. Ce que vous faites pour moi dans le secret, je prie que Dieu vous le rende au centuple. Je ne pouvais pas aujourd’hui seulement ne pas vous dire merci publiquement. Pardonnez-moi mais je suis vraiment touché et édifié. Quand quelqu’un vous offre pour une cérémonie pour vous soutenir dans vos œuvres caritatives ou pour les œuvres paroissiales, 3, 5 voire 15 millions, c’est difficile de ne pas être touché. J’ai promis de ne pas dévoiler des montants mais franchement merci. Je n’en dirai pas plus mais franchement merci. Merci chers parents. Merci infiniment. J’ai expérimenté cette parole prophétique du Seigneur en Matthieu 19,29 : « Quiconque aura laissé maisons, frères  et sœurs ou champs, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus et en partage, la vie éternelle».

Merci au Président de la mutuelle du royaume de Moossou, maitre Bilé Aka et avec lui mes deux frères amis, complices, intimes et forts soutiens de Moossou, Croy Dimitri (j’y associe une forte reconnaissance à l’ami en commun Do Armel), Kamon Adiaba Joachim et aussi à mes deux conseils. Merci  spécialement au président Gauvin Georges, un papa recruté au sacré cœur de Bassam et qui est un pion essentiel de mon dispositif paroissial.

Je voudrais dire merci pour le déplacement massif pour cette fête mes parents biologiques. Merci à mon oncle Diané Alexandre qui depuis les Etats unis qui s’est impliqué dans cette organisation. Je ne peux pas oublier l’action de mobilisation de mon oncle et tuteur de Grand-Bassam tonton John Bénié. Merci aux différentes mutuelles et surtout au président Juge Kokogny, un homme d’une grande vision pour mon village de Bieby. Merci à excellence Atokre et son épouse anciennement diplomate à Bruxelles et au Luxembourg dont le soutien a été précieux dans ma mission belge. Merci à la délégation de Paris et de Strasbourg en France. Merci d’être venus spécialement pour moi, c’est franchement touchant et marquant. Elisabeth, louis, Viviane, Huguette, David Serges, Jean Michel zadi, Merci pour tous ces dons et pour  votre amitié et merci à ma sœur belge Nicole qui nous suit en direct sur le net et qui empêché a fait le don de 600 EUR. Merci à mes deux petites sœurs en France dont l’une a été déléguée spécialement pour venir être à mes côtés et qui m’ont fait ce don de 300000 en plus de ce qui a été fait comme cotisation au niveau de la famille. Merci à lari et Agnela.

Merci au curé d’Assouba et de Bieby, mes curés et merci à tous les confrères venus très nombreux ainsi que toutes les consœurs. J’apprécie hautement votre présence fraternelle. Merci Merci Mgr Bonzo vicaire général du diocése de Grand-Bassam, merci à mes confrères de la cerepti (cellule de réflexion et de production des théologiens ivoiriens). Merci Père Digbeu Constant, mon vicaire épiscopal

Merci à mes enfants du comité d’organisation avec à leur tête Mr AChi Antonin. Franchement merci. Merci à ce noyau fort, groupe fort de banquiers, juristes, d’assureurs, de  financiers qui m’entoure de leur expertise et de leur amitié. Merci à travers le comité d’organisation à tous mes paroissiens qui se sont mobilisés pour relooker la paroisse et  recevoir mes parents, amis et connaissances. A eux seuls, ils ont donné une participation record. Merci aux chorales (la maîtrise paroissiale et la chorale vox christi international de mon grand-frère feu Dominique Anoha venue pour honorer la promesse de leur maitre de chœur qui devait animer aussi cette messe et qui a été rappelée à Dieu dans la foulée). Merci aux équipes liturgiques, à mon ancien vicaire le Père David Ajavon, à mon équipe presbytérale composée de Père Bamouni  et de père Angaman qui ont travaillé pour que la cérémonie soit belle et digne d’un jubilé. Merci à mon Frère maestro Bassa Julien, merci  pour tout le dévouement et surtout cette belle œuvre que nous nous venons de mettre sur le marché. Merci au service d’ordre, aux quêteuses, à vous tous qui avez travaillé pour rendre ce moment mémorable. Je vous en suis reconnaissant. Merci à mon fils Cyrille Dossou, mon secrétaire particulier depuis plus de 30 ans (il  est mon correcteur, mon éditeur, mes pieds et mes mains). Merci aussi dans la même veine à la secrétaire de la paroisse, Mme kangah, à Mme Koussi Isabelle et son époux pour leur implication totale dans cette célébration. Je ne peux pas oublier une dame au grand cœur Mme Odile Moulod qui fait tant de choses et qui m’interdit de dire ce qu’elle fait. Aujourd’hui, je peux dire que c’est chez elle que nous mangerons. Merci maman. Et moi, et les prêtres et les enfants de la paroisse, c’est notre marraine. Aujourd’hui quand vous la verrez, que chacun lui dise merci pour tout. Merci dans le même sens à Mme Berrah, la fille de feu patriarche ollo Gabriel qui depuis, tenez-vous bien, les Etats unis a commandé et piloté toute la décoration. J’ai eu du mal à m’interposer pour les coûts, on m’a demandé de me laisser faire. En tous cas merci. Merci à ma fille Annick Amelin pour toute son implication dans cette fête que ce soit au niveau décoration que mobilisation de ressources. Merci au berger Gahuidi, à la bergère Metan et au Berger Elysée et pour toute la fraternité Miséricorde pour leur implication totale pour la réussite de ce jubilé. Merci à tous les membres de cette fraternité surtout pour la promesse de don de 5 millions.

Merci à ma promotion, à mes frères de promo que j’aime de tout cœur. Ils le savent et ils me le rendent si bien avec cette participation record. Merci à notre président et surtout merci à nos deux frères Evêques, notre fierté : Mgr Clément et Honoré. Ce qui me plaît, vous n’avez pas changé. Ne changez pas. Nous sommes fiers de vous et pour vous. Merci infiniment de votre présence.

Merci à mes confrères de la presse et de tous les services de médias, merci pour la diffusion nationale et internationale. Merci surtout pour ceux qui me sont particulièrement proches et qui relaient ma vision d’une Côte d’Ivoire unie, heureuse et prospère. Merci à mes anciens collaborateurs de Radio espoir dont j’ai été le directeur pendant près de 12 ans. Merci à ma chaîne privée radio adoration matinale.

Je termine maintenant comme on le dit le meilleur pour la fin. Merci à quelqu’un qui prend des coups pour moi. Chaque fois on lui demande de me contraindre au silence. Mgr, merci pour votre hauteur d’esprit et surtout  grand merci merci ; cela je le dis toujours merci de m’avoir fait partir pour cette expérience fabuleuse à Namur en Belgique et de m’avoir dit d’ouvrir mes yeux car je suis un homme de médias. Et Puis merci de m’avoir fait revenir surtout sur l’une des paroisses les plus merveilleuses de Côte d’Ivoire. Mgr, j’ai cherché les mots pour vous dire merci car ce que je vous dis vous-même vous savez que je le pense sincèrement et je vous dis merci. Je suis à votre service à la suite du seigneur encore plus déterminé. Généralement quand on fait un jubilé dans le monde du sport, le sportif arrête la compétition au haut niveau  et il met fin à sa carrière. Mais comme le disait son excellence Mgr Honoré au Jubilé du Père Innocent après les 25 ans, on devient une colonne dans l’Eglise. Moi-même, je sens que quelque chose s’est opéré en moi et je suis encore décidé à plus aimer le Christ et son église ; je suis déterminé à plus le faire connaître et je suis décidé à poursuivre vaille que vaille mes actions caritatives et surtout cette fondation qu’avec mes amis, je mettrai sur pied incessamment. J’ai décidé de vivre à fond mon vœu de pauvreté et de dépouillement en évitant le luxe ostentatoire pour me consacrer à tous ceux qui vivent difficilement. Je prends l’engagement solennel devant vous. Merci enfin à vous tous pour les moyens  incroyables et les instruments que vous m’avez donnés déjà à travers les nombreux dons pour continuer l’œuvre du Christ dans le monde. Plus que jamais la misère morale et spirituelle nous interpelle. Je ne compte plus jamais m’y dérober. Surtout que devant moi, qu’aucun enfant de surcroît intelligent ne puisse arrêter les cours parce que son père est décédé. Que Dieu m’accorde la grâce d’œuvrer toujours puissamment pour la gloire de son nom. Qu’il m’accorde aussi un jour les grands moyens et les contacts nécessaires pour construire la petite clinique de la charité comme à San Giovanni Rotondo en Italie où les indigents pourront avoir des soins gratuitement ou à des tarifs très réduits. Qu’il m’accorde la grâce d’étendre les capacités de mon centre pour sortir toutes ces femmes des foyers mortifères où elles ont leur droit à la communion confisqué, des foyers d’épouvante où ces pauvres femmes sont avilies, instrumentalisées et ne peuvent pas avoir accès à la communion. Je vais les y installer et les rendre autonomes financièrement pour ne pas les rendre esclaves sexuelles d’hommes qui n’en valent pas la peine. Que Dieu vienne à mon aide. Priez pour moi. Pardonnez-moi vous tous qui de façon consciente ou inconsciente, j’ai frustré et énervé ; pardonnez-moi sincèrement et reprenons un nouveau départ. Pour finir vraiment,  merci pour tous vos dons, merci chers bienfaiteurs, Merci Seigneur et Merci à vous tous.

Bonne fête !