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Le mardi 17 novembre 2015, la Côte d’Ivoire a nettement et logiquement disposé du Libéria par 3 buts à 0, au stade Félix Houphouët-Boigny. Trois réalisations de Giovani Sio (2 buts en 1ère période) et du petit milieu de terrain de l’OGC Nice, Jean Michael Seri. Cette victoire permet donc aux Ivoiriens de figurer parmi les équipes qualifiées pour la phase de groupe des éliminatoires, zone Afrique, de la coupe du Monde de Russie 2018.

Mais au-delà de la qualification, il est important de revenir sur le jeu produit par les poulains de Michel Dussuyer, le sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire. Certes, sur l’ensemble des deux matchs en aller comme au retour, la formation ivoirienne n’a pas encaissé de but (1-0 au Libéria et 3-0 en Côte d’Ivoire) mais des inquiétudes restent perceptibles sur les deux rencontres.

 

Des lacunes défensives à corriger

Il est clair que le fait de n’avoir pas encaissé de but dans un match, ne signifie pas forcément que la défense d’une équipe de football est bonne. Face au Libéria mardi dernier, les Eléphants de Côte d’Ivoire ont fait montre de grosses lacunes défensives que le sélectionneur devra immédiatement corriger. En effet, lors de la phase de groupe, il y aura de gros calibres qui font mal aux défenses adverses.

Or la défense ivoirienne a semblé lourde. Notamment dans l’axe défensif composé de Diarrassouba Ousmane Viera et Koné Lamine Guye. Le premier a eu du mal à effectuer de bonnes relances à ses partenaires. Il a eu des interventions parfois rugueuses qui auraient pu occasionner des fautes aux abords de la surface de réparation ou même des penalties dans la surface de vérité. D’autre part, à plusieurs reprises, Diarrassouba a été pris à défaut par les remuants attaquants libériens.

Quant à son compagnon de la défense central, Koné Lamine Gueye, il a un véritable problème de marquage. Il a été en retard sur certaines de ses interventions. La communication entre Diarassouba et lui avait du mal à fonctionner. Que dire de Serge Aurier ?

Le latéral droit du PSG (Ligue 1 de France) a une qualité indéniable : il apporte beaucoup offensivement. Mais ses interventions défensives n’ont pas du tout été bonnes. Plusieurs fois, il s’est vu prendre de vitesse par les ailiers adverses. Aussi faut-il le noter, Serge Aurier a perdu énormément de balles qui auraient pu être exploitées par les attaquants libériens mardi soir. Heureusement que dans les perches, il y avait un Sylvain Gbohouo des grands soirs. Comme celui que l’on a vu à la dernière CAN en Guinée Equatoriale.

Conséquaence, Michel Dussuyer ne devrait pas forcément se réjouir du jeu produit par ses poulains. Surtout en défense. Il reste désormais aux vingt rescapés de ces éliminatoires du second tour à patienter sept mois. C’est en effet en juin 2016 que la Fédération internationale de football (Fifa) procèdera au tirage au sort de la phase de groupes décisive. Celle-ci débutera en effet dans un peu moins d’un an et s’étalera sur treize mois. Et les cinq équipes classées premières de chaque groupe, en novembre 2017,  seront qualifiées et représenteront donc le continent africain, lors de la phase finale de la coupe du monde 2018, en Russie.

 

C. Kylian