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Pour accroître leurs productions agricoles ainsi que leurs revenus, certains agriculteurs ont recours aux pesticides. Malheureusement, l’usage de bon nombre de ces produits chimiques dans l’agriculture est dangereux pour la santé des consommateurs et font l’objet d’interdiction en Côte d’Ivoire. C’est le cas du glyphosate (produit interdit depuis 2001) et le paraquat (gram-sol) qui circule encore dans la zone d’Abengourou. Selon Aminata Bakayoko, point focal opérationnel du Fonds pour l’environnement mondial (Fem), 21 produits considérés comme dangereux et cancérogènes sont utilisés par les agriculteurs. Elle a fait cette annonce ce lundi à Cocody, lors la cérémonie d’ouverture des journées scientifiques sur les pesticides en Côte d’Ivoire. Selon elle, les pesticides  prohibés contaminent le sol et les aliments qui sortent des champs. Il s’agit des produits maraîchers (l’oignon, la salade, la tomate, le concombre), la banane douce, la banane plantain et l’igname qui se retrouvent dans les marchés et supermarchés. Pis, c’est qu’une fois ces produits sont contaminés, ils peuvent créer des maladies telles que le cancer, l’insuffisance rénale. Pour parer à cette situation peu reluisante, le Fem travaille de concert avec le projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (Progep-ci) et d’autres structures pour l’élimination des produits dangereux en Côte d’Ivoire. « Cette lutte demande assez de moyens financiers. C’est pourquoi, le Fem apporte une aide de 3,5 milliards de F Cfa à l’Etat de Côte d’Ivoire et se propose de l’accompagner », a-t-elle relevé. Joseph Seka Seka, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a soutenu que l’usage des pesticides prohibés constitue un danger pour la santé. « Il y a 4 millions de tonnes de pesticides interdits qui se retrouvent sur le territoire ivoirien et surtout utilisés dans l’agriculture. Mon département a mis en place un cadre de réflexion de la gestion des pesticides avec à la clé deux programmes. Et ce, afin de débarrasser le pays de ces produits et relever les défis liés à notre environnement à court, à moyen et à long terme », a-t-il fait savoir. Il faut noter que ces journées qui prennent fin demain ont pour thème : « Utilisation des pesticides en Afrique : Etats des lieux et perspectives de réduction des produits de synthèses ».

R. K.