hévéa.jpg

La Banque mondiale va se prononcer certainement dans les jours à
venir sur l’une des plus vielles crises qui secoue le secteur de
l’hévéa en Côte d’Ivoire.

L’une des vieilles crises de la filière hévéa (Trci-Saphic) connaît en
ce moment une autre tournure. La représentation de la Banque mondiale
à Abidjan a reçu en audience la semaine dernière une forte délégation du
collectif des planteurs d’hévéa actionnaires de la société africaine
pour la promotion hévéicole et l’industrialisation du caoutchouc
(Saphic). Le motif de cette audience était d’expliquer les raisons
profondes de la crise à l’Institution financière internationale afin d’envisager
une solution durable. Selon le porte-parole du collectif des planteurs, la Banque mondiale a pris le dossier à bras le corps et a promis de se prononcer sur la situation dans les jours à venir. Outre la Banque mondiale, un courrier a été adressé au représentant du Fonds Monétaire International(Fmi), l’Union européenne et aux Ambassades accréditées à Abidjan pour les interpeller. Mieux, les planteurs de la Saphic projettent de faire descendre environ 2000 femmes sur ces institutions pour manifester leur colère. Dans le courrier signé par Djokou Mobio Paul, il est mentionné certaines revendications des
planteurs. Notamment, la publication des résultats de l’audit ordonné
par le gouvernement en février 2013, le paiement de plus de 50
milliards FCfa de dividendes, le paiement des préjudices subis par les
planteurs depuis 23 ans, le respect des clauses de la convention de
privatisation par leur partenaire technique (Gmg ou Halcyon-Agri) et
surtout la mise en application des deux décisions de la Cour suprême.
Notons que selon les planteurs, le seul pacte d’actionnariat valable à
ce jour aux yeux de la loi et de la justice et issu du décret de
privatisation N°95 377 du 30 mars 1995 et le protocole d’accord du 24
février 1995 dispose que l’Etat de Côte d’Ivoire actionnaire à
concurrence de 20%, que Gmg Investment est actionnaire à concurrence
de 32 % et la Saphic est actionnaire majoritaire à concurrence de
48%. Toujours selon le collectif  des planteurs, sur 422 planteurs
d’hévéa, actionnaires au moment de la création de la Trci, 380 sont
décédées sans avoir eu un retour sur leur investissement. Soulignons
que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et la Première dame
Dominique avaient donné des instructions fermes pour régler
définitivement cette crise.

A.A.