Côte d’Ivoire / Accusation contre Maurice Bandaman: Le Burida dément et menace de poursuivre Pat Sako
Dans un post intitulé ‘’ Grosse magouille au Burida ‘’ publié le 29 juin 2018, via les réseaux sociaux et adressé aux artistes de Côte d’Ivoire, le lead vocal du groupe Espoir 2000, Pat Saco, a relevé que le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman et bien d’autres avant lui touchent la somme de 15 millions de FCfa par répartition au niveau du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Soit, 60 millions par an et 240 millions durant le mandat de 4 ans de Sery Sylvain, président du Conseil d’administration (Pca). Quelques jours après la déclaration troublante de l’artiste zouglou qui fait le buzz sur la toile, et qui a suscité des débats au sein de la grande famille des artistes, le Burida a apporté un démenti. Dans un communiqué publié, ce jeudi le Burida précise qu’il fait ses répartitions selon un calendrier bien établi adopté par le Conseil d’Administration chaque année, et selon des critères précis contenus dans le règlement de répartition. « A ce jour, en matière de droit d’auteur, il existe cinq classes de répartitions : les droits de reproduction mécanique (Drm), la musique d’attente téléphonique (Crbt), les séances occasionnelles, les droits généraux et les droits radiotélévision. Les deux dernières classes de répartition se font annuellement, soit une fois par an. Chaque répartition est soigneusement et rigoureusement préparée selon une procédure formalisée validée par la commission de répartition (composée d’artistes et de représentants de la direction générale du Burida), et non par le ministère de la Culture. Si l’un des titulaires de droits a une contestation, une réclamation ou une observation à élever au sujet d’une opération de répartition, une procédure interne bien connue de tous, lui permet de saisir ladite commission de répartition qui examinera sa requête et tranchera la question », explique-t-il. En définitive, Pat Saco a prouvé son degré de méconnaissance des statuts et des règles de fonctionnement du Burida. « L’insuffisance de formation et d’informations figure en bonne place dans le chapelet des causes de l’instabilité du Burida selon l’audit du Burida effectué par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) en novembre 2011. Ce qui explique le programme de formation intense engagé par le Burida depuis 2012, programme qui couvre à la fois les droits d’auteur et droits voisins, la gestion collective desdits droits, le fonctionnement et l’organisation du Burida, la gestion des carrières artistiques et l’apprentissage des différents métiers de l’art). Malheureusement, chaque fois que se sont tenues des sessions de formation, certains n’y prennent pas part (par snobisme, par prétention ou par manque de curiosité ?). Et la sortie malheureuse de Pat Saco en est la conséquence. En tout état de cause, les propos tenus par l’artiste sont suffisamment graves et dans un dessein manifeste de porter atteinte à la réputation et à l’intégrité du Burida et de son autorité de tutelle », clarifie le communiqué. Il faut noter que le Burida se réserve le droit d’initier à son encontre les procédures disciplinaires prévues par ses statuts et règlements, et cela, sans préjudice d’éventuelles poursuites judiciaires.
R. K.