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Actrice de cinéma, modelée de publicité, Flore Oka est aussi agent d’acteurs, responsable casting. Elle fait désormais partie des actrices qui illuminent les écrans des salles de cinéma, avec brio. A cœur joie, elle se dévoile.

 

Comment avez-vous fait votre incursion dans cet univers ?

 

Le cinéma est une passion pour moi depuis l’âge de 15 ans. Lorsque je regardais les artistes et les doyens tels que Jacki Appiah, Angelina Jolie, Will Smith, Léonard Dicaprio, Zoumana, Adrienne Koutouan, Marie Louise Asseu, je voulais ressembler à ces derniers. C’était un rêve pour moi. Et ce rêve devient une réalité. Lorsqu’un jour je regardais la Rti 1, une annonce passait en parlant d’un lancement de casting de JCS production réalisé par John Jahin Sombo. J’ai pris toutes les informations sur le casting et j’ai appelé pour le test. C’était au Plateau. Le casting était payant. Les résultats devaient sortir dans les journaux alors qu’on nous avait déjà prévenus que j’allais échouer. Et que mon argent ne sera pas remboursé. A la publication des résultats, je n’ai pas vu mon nom. J’étais découragée. 3 à 4 jours après, je bossais avec des copines. J'étais en classe de terminale en 2011. Un an après, c’est Zadito qui me joint au téléphone. C’est dans nos échanges qu’il m’a informée que je devais récupérer mon scénario à la Riviera 2. J’ai lancé un ouf de soulagement. Heureuse, je suis allée chercher mon scénario. Et voilà.

 

Ruth Tondé a-t-elle joué un rôle dans votre percée cinématographique ?

 

Quand j’ai fait la rencontre de Ruth Tondé, je me suis confiée à elle afin qu’elle m’aide à entrer dans le milieu. Après plusieurs tentatives, c’est son manager qui me parlait à chaque fois. Après deux semaines, j’apprends la mort de cette dernière. C’est ainsi que je priais jusqu’à ce je sois reçue par John Jahin à la télé. Je me suis dit, il y a de l’espoir.

 

Comment avez-vous trouvé votre premier scenario ?

J’ai trouvé mon scénario super. Je me suis rendue compte que mon personnage est  intéressant. Je pense avoir maîtrisé le rôle demandé.

 

Quel rôle avez-vous campé ?

 

J’ai joué le rôle de Cynthia dans le film « Le vieux Kouassi Kan » qui est une jeune étudiante. Orpheline, elle se débrouillait pour payer ses cours. En balade, elle croise une jeune dame qui s’est fait agresser dans la rue non loin du marché. J’ai apporté mon secours à la dame. Il se trouvait que la dame était la servante de Marlène et celle qui m’a aidée à porter secours à cette dernière.  Un jour, j’ai été chassée de la maison de mon tuteur et je suis allée voir Tendresse, l’amie à Marlene. Tendresse a demandé à son amie de me trouver une chambre à coucher. C’est ainsi que je suis venue habiter avec elle. C’est comme cela j’ai réussi à camper la bonne petite de Marlene. J’ai aussi exécuté des scénarii dans la série Cacao d’Alex Ogou 2020 Serie web ça c koi ça encore de Ange Emmanuel Kouakou. ?????

 

 

 

Que pensez-vous de la menace de la covid-19 dans le monde cinématographique ?

La pandémie de la covid-19 dans le monde cinématographique exclut plusieurs activités et festivals au niveau national et international. Le Fespaco a été reporté à une date ultérieure. La menace ralentit les tournages et autres productions. Tout est bloqué. Cette crise sanitaire mondiale met les acteurs dans le désarroi. Car le cinéma nourrit son homme et on arrive plus à payer les loyers. Et se nourrir, même à se soigner. Rien ne marche et les acteurs souffrent des conséquences de cette pandémie. Il n’y a plus de spectacles et de voyages. C’est difficile. Je pense que les autorités trouveront un remède pour que tout rentre dans l’ordre. Mais il faut qu'on travaille. Il faut qu'on tourne. Je pense qu'à un certain moment, il faut qu'on vive avec la maladie. La covid-19 ne fait que menacer. Ce n’est pas pour autant qu'on va se laisser dominer par la maladie. On a encore toutes nos cartes à jouer, surtout au niveau de l'Afrique. C'est le continent le moins touché. Il y a une volonté de continuer à produire des films et de vivre de notre art, tout en respectant les mesures barrières bien-sûr.

 

Subissez-vous de graves préjudices après le report du Fespaco ?

 

Le report du Fespaco a causé à mon niveau des préjudices. Il y avait des projets que mes collègues devaient soumettre à d'éventuels producteurs qu’ils allaient rencontrer. Il y a aussi les rencontres professionnelles pour les échanges.

 

Quel regard avez-vous sur l’avenir du cinéma ivoirien ?

 

Le cinéma ivoirien est prometteur. Dans le sens où les maisons de production et les réalisateurs s'attellent à nous offrir des films et séries de qualité. Avec des scénarii bien construits. Nous remarquons également une évolution dans le jeu d'acteurs et une éclosion de vraies pépites comme acteurs. Au regard de ces aspects, je peux dire que le cinéma ivoirien a un avenir très éblouissant.

 

Interview réalisée par

Aimé Dinguy’s N.