Côte d’Ivoire-Présidentielle 2025 : Yaya Fofana, président du MFA s’adresse à la nation ivoirienne
’’Pour la paix électorale, la responsabilité nationale et la souveraineté de notre République’’
Peuple de Côte d’Ivoire, chers compatriotes,
La Nation traverse un moment délicat. À l’approche de l’échéance présidentielle, des tensions politiques visibles s’installent dans le pays et certains appels à la désobéissance civile, à la mobilisation de rue ou à la confrontation directe exposent notre peuple à des risques graves. La Côte d’Ivoire a déjà payé un lourd tribut aux crises passées. Elle n’a pas le droit de retomber dans le désordre, la peur ou l’incertitude.
Je parle aujourd’hui avec gravité mais avec espoir. Gravité, parce que la situation exige que chacun élève son niveau de responsabilité. Espoir, parce que je sais que notre Nation possède encore en elle la force morale, la dignité et l’intelligence nécessaires pour éviter le chaos. La paix n’est pas un slogan. La paix est une responsabilité nationale. Elle n’appartient pas à un camp politique, elle appartient au peuple souverain.
À l’opposition politique, aucune ambition politique, aucun calcul partisan, aucune stratégie de conquête du pouvoir ne justifie la mise en danger de la Nation. Ceux qui aspirent à diriger la Côte d’Ivoire doivent d’abord prouver qu’ils sont capables de la protéger. On ne dirige pas un pays contre son peuple. On ne construit pas la Côte d’Ivoire en la menaçant. On ne prétend pas vouloir la servir en la divisant. La liberté d’expression est un droit, la violence ne l’est pas. Aucun candidat, aucune formation politique, aucun clan ne peut prétendre défendre la Côte d’Ivoire en l’exposant au chaos.
Au Gouvernement : gouverner n’est pas seulement exercer l’autorité de l’État, gouverner c’est prévenir l’instabilité, écouter le peuple, respecter les libertés, garantir l’équité et prendre des décisions responsables pour préserver la cohésion nationale. L’usage excessif de la force n’est pas une solution politique. La répression n’a jamais éteint une crise. Seule la justice l’éteint.
La Côte d’Ivoire restera une République. Elle ne cèdera ni aux dérives extrémistes ni aux intimidations politiques. Elle n’acceptera pas non plus d’être prise en otage par des agendas cachés, qu’ils soient internes ou dictés de l’extérieur. Notre souveraineté nationale n’est pas négociable.
Face à la montée des tensions, je propose, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, l’ouverture immédiate d’un Dialogue National Encadré, réunissant :
• le Gouvernement,
• les partis politiques de la majorité et de l’opposition,
• les autorités religieuses et traditionnelles,
• la société civile et les organisations professionnelles,
• la jeunesse et les femmes,
• les institutions garantes de la République.
Trois objectifs devront guider ce dialogue :
✔️ garantir une élection apaisée, crédible et conforme aux lois de la République,
✔️ prévenir toute crise pré ou post-électorale,
✔️ renforcer la stabilité et la cohésion nationale.
La Côte d’Ivoire a été bâtie sur une vision : celle d’un pays de paix, de fraternité et de stabilité. Cet héritage n’est pas un souvenir ; c’est une responsabilité. Nous avons le devoir de transmettre à nos enfants un pays plus stable que celui que nous avons reçu, un pays digne, debout et souverain.
J’en appelle à chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien : restons un peuple discipliné, un peuple responsable, un peuple qui refuse d’être instrumentalisé. La Côte d’Ivoire ne tombera pas. Elle tiendra debout, parce qu’elle est plus grande que nos différences et plus forte que nos désaccords. Quand la Nation est en jeu, c’est l’unité qui doit parler.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Que Dieu protège chacun de ses fils et filles.
Abidjan, le 13 octobre 2025
Yaya Fofana
Président du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA)