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En attendant le coup de cloche de Rome pour l'annonce officielle de l'unité de l'Église particulière, le Prêtre de l'Archidiocèse appelle à l'unité.

     A la suite des événements qui ont secoué ces derniers temps l'Archidiocèse de Gagnoa, le Père Rémy Montini Dago, Prêtre de l'Archidiocèse appelle les Prêtres et les Fidèles laïcs de l'Archidiocèse de Gagnoa à vivre l'unité. Il les invite à s'approprier cet appel : « Tous unis, tous Frères et Sœurs ». Ce slogan est celui du mouvement des cœurs vaillants et âmes vaillantes en abrégé (C.V.A.V) de l'Église  catholique dirigés par des Prêtres et des Fidèles laïcs. Ce mouvement a pour objectif de prôner l'unité au sein de l'enfance missionnaire. Le slogan le précise bien et rappelle aux enfants qu'ils ont l'obligation d'être unis et d'être des Frères et Sœurs. Cet esprit d'unité enseigné par les Prêtres et les Fidèles laïcs peut-il échapper à l'unité des aumôniers, des responsables et ceux qui encadrent les enfants ?

     En qualité d'initiateurs et d'animateurs de l'unité près des enfants, peuvent-ils enseigner l'unité et du coup, s'en détourner ? Ce serait un paradoxe et un contre témoignage. C'est pourquoi, pour éviter les effets contradictoires, les Prêtres, les Fidèles laïcs et les agents Pastoraux ont eux aussi comme l'enfance missionnaire l'obligation d'aller à l'essentiel qui les  invite à se serrer chaleureusement les mains et les coudes pour la responsabilité du champ pastoral qui leur incombe. Ils ont le droit de témoigner aux yeux du monde qu'ils sont unis dans l'exercice de la charge pastorale : « pour être un don constructif pour la joie de tous » ( Pape François, message aux musiciens. Vatican News, le 16 septembre 2023).

     Par conséquent, comme les maillons d'une chaîne, ils doivent être considérés comme élément important sans lequel l'Archidiocèse reste bloqué. Ne dit-on pas que « L'union fait la force ? » (Émile-Auguste Chartier, dit Alain). Devise qui devient depuis 1831, la devise du Royaume de Belgique, de Bolivie, de Bulgarie, de la Malaisie, d'Haïti, etc. Et pourquoi ne pas figurer désormais au cœur de l'Archidiocèse pour marquer l'engagement de chacun à l'unité. Il convient de comprendre que chaque identité est importante à l'union avec la tâche qu'il exerce qui l'invite à être au même niveau que l'autre sans se sentir supérieur ou inférieur mais prôner l'amour du service qui fait de tous les Prêtres, des Fidèles laïcs, des agents Pastoraux et des coreligionnaires, des Frères.

     A cet effet, cultiver l'isolement est une menace à l'unité. Cela doit être détruit et combattu parce que « Nul n'a le droit d'être heureux tout seul » ( Raoul Follereau ). Combien positive est la pensée de Raoul Follereau parce qu'en elle figure la nécessité de communier, de participer et d'être missionnaire auprès des autres avec pour implication l'esprit de socialisation. Il est donc important de vivre avec les autres. D'où en société pour donner plus d'efficacité à la vision Pastorale que d'être isolé. Pour cela, Prêtres et Fidèles laïcs sont appelés à travailler ensemble pour recoudre le tissu fraternel déchiré et à mener au succès la réalisation des projets Archidiocésains dans un esprit synodal.

     Regardez autour de vous. L'Archidiocèse regorge d'une immensité de ressources humaines, des experts très compétents avec des disciplines diverses qui malheureusement n'a jamais exercé à la place qu'il faut. Et pourquoi ? L'histoire en dira plus. Mais il est important de croire que vous avez de la richesse à sauvegarder pour rendre plus efficace l'Église en marche. Et c'est là votre fierté. Les récents événements qui ont animé l'actualité au quotidien au plan national et international doivent être considérés comme des balayures. Ceci pour redonner au clergé et au peuple de Dieu de la région du Fromager l'élan d'un bon rebond. Cela semble difficile mais pas impossible. L'Archidiocèse a besoin de chacun avec ses qualités et ses défauts pour un rendement meilleur. Car le constat fait des secousses de l'Archidiocèse ces derniers moments, concerne l'Église particulière. Par conséquent, il n'y a pas de vainqueur ni de vaincu. En faire une récupération,  c'est s'ériger en victime. Il ne s'agit pas ici, d'exposer les motivations des secousses mais de voir au-delà de la crise, la cohésion sociale à maintenir au risque de chavirer dans la bassesse. Les hommes passent, l'Archidiocèse demeure. Il est donc nécessaire d'interroger votre conscience. En cas de refus de vous unir aux autres, quel héritage laisserez-vous aux générations futures? Une Église haineuse ? Rancunière ? Un nid d'abominations ? Il vous faut donc repenser les tentatives de divisions et revenir à l'unité.

     Par vos efforts et par les propositions d'orientations, il est encore possible de donner un nouveau souffle à l'Archidiocèse de Gagnoa qui longtemps est resté sous les braises des médiocrités diverses. Les souhaits recommandables : Qu'à partir des cendres, redonner la vie au Fromager calciné de la région du « Gôh » par votre unité.

     Pour l'instant, demeurez vigilants en tenant loin, la distraction, la méfiance, l'hypocrisie et les méchancetés du même genre qui pourraient enraciner le danger dans vos rangs et mettre en péril votre unité.

     Sans vous immiscer dans les affaires du Vatican qui ne concernent, ni les Prêtres, ni les Fidèles laïcs mais qui visent la classe hiérarchique de l'Archidiocèse, regardez Rome briser les chaines de l'arrogance, de la sévérité et de la dictature auxquelles l'Église particulière est restée longtemps soumise.

     En attendant le coup de cloche du Pape François, que chacun soit le gardien de la vie de son Frère à travers la culture de la fraternité. L'itinéraire est connu. Il implique nécessairement chacun à l'unité. Prêtres et Fidèles laïcs, il n'y a nul chemin ailleurs que de s'y engager.

 

Rémy Montini DAGO

Expert en communication des organisations