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L’Organisation interprofessionnelle agricole bétail-viande de Côte d’Ivoire-gros ruminants (Oia gr-ci) a tenu, le mardi 23 septembre 2025, une Assemblée générale extraordinaire au siège de l’Interprofession gros ruminants (Igr), situé à Cocody Lycée technique.

Les acteurs de la filière bétail marquent une étape importante dans la structuration de leur secteur. Au cœur de l’ordre du jour de leur Ag, la validation de l’accord interprofessionnel sur les Cotisations volontaires obligatoires (Cvo), un dispositif de financement destiné à soutenir les actions collectives de la filière. Signé par l’Oia gr-ci et ses organisations membres-Gnerci (éleveurs), Fenacofbvi-ci (commerçants) et Unascot-fibev-ci (transformateurs), cet accord vise à garantir un financement équitable, transparent et durable du secteur.

En effet, les Cvo, bien que qualifiées de « volontaires », seront obligatoires pour tous les professionnels de la filière à compter de l’entrée en vigueur de l’accord. Le prélèvement variera selon les produits et les points de collecte : 3 000 FCFA par tête de bovin ou de chameau vendu sur les marchés, 10 FCFA par bovin vacciné, 5 FCFA/kg pour les viandes et abats importés ainsi que 500 FCFA par bovin abattu. La collecte sera assurée par des points de contrôle frontaliers, des abattoirs et des agents dédiés au sein des coopératives.

« La gestion des fonds Cvo repose sur une gouvernance structurée : l’Assemblée générale définit les grandes orientations, le Conseil d’administration que je chapote, supervise les mécanismes, le Bureau assure un suivi continu, la direction exécutive applique les décisions opérationnelles, des auditeurs internes et externes garantissent la transparence et le commissaire général du gouvernement veille au respect du cadre légal », a expliqué Issiaka Sawadogo, Pca de l’interprofession bétail-viande gros ruminants de Côte d’Ivoire.

Les ressources collectées seront exclusivement utilisées pour des actions d’intérêt général : professionnalisation, valorisation des produits, formation, veille sanitaire, traçabilité, etc. Ives Toto, directeur des organisations professionnelles et de l’appui au financement (Dopaf) au ministère des Ressources animales et halieutiques (Mirah), a salué l’engagement des participants. « Cette Ag, nécessaire pour l’application effective des textes, permettra d’adopter des résolutions claires et de les mettre en œuvre sur le terrain », a-t-il affirmé.

Les travaux qui se sont poursuivis jusqu’au mercredi 24 septembre 2025, visent à finaliser des recommandations qui seront ensuite transmises aux directions concernées au sein du gouvernement. Dans un contexte post-électoral, la priorité reste la paix sociale. Issiaka Sawadogo, Pca de l’Oia gr-ci, a remercié l’ensemble des parties prenantes. Le mot d’ordre partagé par les participants : préserver la stabilité, soutenir les éleveurs et garantir un avenir durable à la filière.

La répartition des fonds est la suivante : 70 % pour l’Oia gr-ci, 15 % pour le Firca et 15 % pour le Fppah. Ce dispositif entre en vigueur dès la signature de l’accord et s’appliquera pour une durée d’un an, renouvelable par tacite reconduction. Le mécanisme pourra faire l’objet de révisions annuelles pour s’adapter aux évolutions du secteur.

A.C.