Condamnation de Yodé et Siro / Angélique Kidjo : « La première chose que les dictateurs font taire, c’est la musique »
La condamnation des artistes ivoiriens, le jeudi 3 décembre dernier semble mal passer dans le milieu de la musique mondiale et notamment pour la défenseure des droits humains, l’artiste engagée, Angélique Kidjo. Sur France 2, le dimanche 6 décembre 2020, la diva de la musique béninoise s’en est prise aux présidents dictateurs. Sans être nominative, la chanteuse souligne que la première chose que les dictateurs font taire, c’est la musique.
Très connue pour son franc parler, Angélique Kidjo, auteure-compositrice, interprète et chanteuse béninoise, n’a pas fait exception à la règle dans sa rhétorique. La sexagénaire a été interrogée sur le plateau de France 2 au cours d’un semi-live acoustique, accompagnée d’un musicien.
Répondant à la question du journaliste, Angélique Kidjo a laissé entendre que « la musique, c’est l’arme contre les dictatures et l’arme pour la démocratie (…) La première chose que les dictateurs font taire, c’est la musique », a-t-elle insisté.
Cette déclaration de la star intervient dans un contexte où plusieurs artistes, ayant critiqué la gestion du gouvernement de leur pays, ont été arrêtés, voire condamnés. C’est le cas des artistes ivoiriens, Yodé et Siro, condamnés à 12 mois avec sursis et 5 millions d’amende, chacun. Au Cameroun, le chanteur Valsero fait couramment l’objet d’arrestation pour sa musique engagée.