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La cérémonie de lancement des formations des membres des comités villageois de gestion foncière rurale (CVGFR) s’est tenue le jeudi 16 août 2018 à la salle de conférence de la préfecture de Daloa. Ces formations concernent 4480 membres de 2240 comités villageois de gestion foncière rurale (CVGFR) et démarrent concomitamment sur quatre (4) sites à savoir Yamoussoukro, Bouaké, Daloa et Odienné. Elles s’étendent sur la période allant du 12 août au 15 septembre 2018 selon un système de rotation en plusieurs groupes. Chaque groupe sera formé pendant deux jours. La formation à Daloa concerne 1094 membres de comités, membres par CVGFR. Les personnes à former sont originaires des sous-préfectures et villages des départements de San-pedro, Gueyo, Issia, Zoukougbeu, Zeuenoula, Kani, Séguela et Sassandra. Le Préfet de Daloa, Bako Digbé Anatole Privat, président de la cérémonie, a salué l’événement. « La sécurisation du foncier rural est une opération de salut public qui  requiert notre engagement à tous et non de l’agence Foncière rurale (L5AFOR) seule. Il s’agit d’un défi pour toute la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi j’en appelle à l’union sacrée autour de cette problématique. Corps préfectoral, élus locaux, autorités coutumières et religieuses etc. Unis, nous pouvons et devons relever ce défi. Quant-à vous, membres des CVGFR venus pour la formation, je vous demande instamment de prêter toute votre attention aux formations dispensées afin de capitaliser les connaissances qui vous seront nécessaires pour une implication efficiente dans les procédures de sécurisation foncière rurale », a-t-il recommandé. Malgré les actions menées par le gouvernement en faveur de l’amélioration de la gouvernance dans le domaine foncier, les problèmes de la sécurisation des terres persistent et créent de fortes tensions interethniques, en particulier dans l’Ouest du pays. « L’une des insuffisances majeures relevée dans l’application de la politique foncière rurale en Côte d’Ivoire, demeure la méconnaissance de la loi relative au domaine foncier rural par les acteurs de sa mise en œuvre et les populations. Cela constitue une véritable entrave à l’atteinte des objectifs escomptés pour l’agriculture ivoirienne et la sécurité alimentaire », a estimé Liliane Essecofy, directrice des affaires juridiques et contentieuses, représentante de l’AFOR. Cette initiative du Programme d’appui au foncier rural (PAFR) vise à appuyer le gouvernement dans ses efforts de lutte contre la pauvreté et de promotion de la paix. Ses objectifs étant d’assurer la délimitation formelle des villages, préalable à la sécurisation foncière des droits coutumiers collectifs ou individuels.

         Prince A