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A quelques jours de la présidentielle d'octobre 2025, le Comité national des droits de l'Homme initie des forums éclatés sur les droits de l'Homme et élections dans toutes les régions de la Côte d'Ivoire. Celui de la région de l'Indenié-Djuablin s'est tenu le mercredi 17 septembre 2025 au siège du Comité régional des droits de l'Homme d'Abengourou, regroupant les chefs traditionnels et religieux, les organisations de la société civile et à base communautaires, les forces de de défense et de sécurité, les services étatiques en charge de la protection sociale et médias locaux.

Ce forum, placé sous la supervision du Comité régional, a constitué un cadre d'échanges facilité par un paneliste axé sur deux communications. La toute première communication était relative au « rôle des acteurs locaux et des jeunes pour des élections respectueuses des droits de l'Homme ». La deuxième se rapportant à « la participation politique des femmes soumises aux défis majeurs ». Ainsi, dans la première communication, le facilitateur Kouassi Dari, coordonnateur régional de l'Ong '’Eveil- Côte d'Ivoire’’ après avoir défini les droits de l'Homme dans son contexte général comme des droits naturels et fondamentaux désignant l'ensemble des prérogatives inhérentes à l'individu en tant qu'être humain et sans lesquelles il n'y a pas d'existence, il a fait savoir  que  même le membre sympathisant d'un parti ou groupement politique est aussi connu comme défenseur des droits de l'Homme car, celui-ci, à quelque niveau que ce soit, doit user de toute sorte de stratégies pacifiques pour ne pas « jeter de l'huile sur le feu » dans ses propos. La contribution des acteurs étatiques, de la société civile et des femmes respectueuses des droits de l'Homme se confronte aux défis majeurs pour prévenir ces violences à savoir la transparence et l'intégrité qui doivent être appliquées équitablement pour instaurer la confiance, la sécurité respectueuse des droits.

Il se révèle indispensable de responsabiliser les différents acteurs. Ainsi, au niveau de l'Etat, il est impérieux de respecter, protéger et promouvoir les droits de l'Homme dans le cadre électoral et de ne point restreindre arbitrairement les libertés d'expression, de réunions et d'association. L'Etat a aussi l'obligation d'assurer la sécurité sans violer les droits fondamentaux, tout en mettant en place un certain nombre de mécanismes de recours accessibles et efficaces pour les victimes avec en fond de mire les rôles clés que sont la supervision et la protection des droits par la Commission électorale indépendante (Cei), le Cndh.  Quant à la société civile, elle se doit de veiller à l'exercice pacifique de ses droits, participer à la vigilance contre les violations, contribuer à la sensibilisation et à la promotion des droits pendant les élections.

Avant de clôturer le forum, Martin Koffi Yoboua, président régional du Comité des droits de l'Homme de l'Indenié-Djuablin dont l'organisme n'a été qu'un simple observateur a fait savoir que « si nous approuvons que les droits de l'Homme sont universels alors que chacun apporte sa contribution pour bâtir ensemble cet idéal commun, celui de garantir à l'être humain une vie paisible où ses droits seront respectés et sa dignité valorisée au cours de cette période électorale.

Jean Luc Bety

Correspondant régional