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Confrontée depuis plusieurs années à des difficultés de fonctionnement, l’usine textile Utexi de Dimbokro a reçu la visite des ministres de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, fils de la région et du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, le vendredi 22 octobre 2021.

Ils se sont rendus sur instruction du Premier ministre Patrick Achi, au chevet d’Utexi pour établir un diagnostic complet. Ainsi, après les explications du directeur général de cette usine, Konaté Vassiriki, ils ont pu constater, après une visite guidée des entrepôts, qu’Utexi est confrontée notamment à des problèmes d’approvisionnement en coton et de trésorerie.

« Le directeur général de l’usine nous a expliqué qu’il a des difficultés en termes d’approvisionnement en intrants. Il a aussi quelques besoins en matière de financement pour lui permettre de redémarrer assez rapidement. L’opérateur lui-même avait déjà compris qu’il était important de s’équiper avec du matériel nouveau, du matériel adapté au contexte pour accroître sa compétitivité et la productivité. Donc, nous avons regardé ces machines. Ces machines sont bien installées. Par rapport aux anciennes machines, il nous a expliqué qu’il y a près de 1200 coups contre 400 coups par minute, cela fait trois fois plus. Ce qui est extrêmement important pour permettre à l’entreprise de rentabiliser », a fait savoir le ministre Adama Coulibaly, au terme de la visite guidée de l’entreprise.

Outre l’état des lieux et l’examen des modalités pratiques de redémarrage d’Utexi, a poursuivi le ministre de l’Economie et des Finances, il est surtout question de s’assurer de la durabilité de l’entreprise dans le temps. « L’accompagnement de l’Etat doit se faire avec des garanties, des assurances. On doit être sûr qu’en vous accompagnant, l’entreprise va démarrer correctement et ne va pas s’arrêter au bout d’un, deux ou trois ans », a-t-il insisté. Non sans encourager l’opérateur à se battre pour accroître la compétitivité de son entreprise de manière à pouvoir travailler sur le long terme dans un environnement concurrentiel. Concernant les enjeux socio-économiques du redémarrage des activités d’Utexi, le ministre Adama Coulibaly a noté que ladite entreprise peut créer 2000 emplois extrêmement importants pour le niveau d’activité économique dans la région et son impact sur les conditions de vie des populations.

« Parce que 2000 emplois, c’est des salaires qui sont versés, c’est aussi un écosystème qui se met en place. Et l’usine va avoir des activités qui vont impacter d’autres secteurs et sous-secteurs », a-t-il soutenu. Le ministre Souleymane Diarrassouba a, pour sa part, assuré qu’un plan stratégique est en train d’être conçu et qu’un diagnostic financier et technique va être approfondi pour trouver des solutions aux problèmes d’Utexi.

« Il est important de trouver des solutions immédiates et également des solutions à moyen et long terme », a ajouté le ministre du Commerce et de l’Industrie.

Les deux émissaires du gouvernement ont donné quelques pistes au titre des solutions. Il s’agit dans l’immédiat de mettre tout en œuvre pour rendre l’intrant disponible à travers des contrats de garantie d‘approvisionnement gagnant-gagnant dans le cadre de l’inter-coton entre les égreneurs et les acteurs au niveau de la transformation. Toujours dans la phase d’urgence, il importe de renforcer la trésorerie et de procéder au rajeunissement du personnel de cette entreprise.  

Les deux ministres ont même reçu la promesse de l’opérateur que les activités de l’usine peuvent redémarrer dès lundi prochain si certaines conditions sont remplies. « Si la matière première est garantie, dès lundi nous pouvons lancer un premier appel d’offre pour recruter au moins 1500 jeunes à Dimbokro pour travailler. (…) Donc, c’est une usine qui est prête à se mettre au service de l’économie ivoirienne, de la Côte d’Ivoire, à rejouer son rôle de poumon économique de la région du N’zi », a promis le directeur général d’Utexi, Konaté Vassiriki.

Le rapport demandé par le Premier ministre, chef du gouvernement Patrick Achi porte également sur la situation des unités textiles FTG de Bouaké et Cotivo d’Agboville.

Naguère pourvoyeuse d’emplois et fierté de la région du N’zi, l’Utexi n’est que l’ombre d’elle-même, depuis plusieurs années au grand désarroi des populations de la région du N’zi.

A.K.