Travail des enfants dans la cacaoculture : 7 industriels du cacao ivoirien en justice aux USA
Une plainte a été déposée, jeudi dernier au nom de huit jeunes maliens affirmant avoir été exploités.
Une plainte collective a été déposée, jeudi dernier par un collectif d’avocats américains (IRAdvocates), au nom de huit jeunes ressortissants du Mali, affirmant avoir été exploités dans des plantations de cacaoyers en Côte d’Ivoire, contre sept multinationales opérant dans le pays. Notamment, Nestlé, Cargill, Mars, Mondelez, Hershey, Barry Callebaut et Olam.
L’information relayée par certains médias en ligne depuis peu, alimente certains forums de discussion sur la toile. A en croire ces confrères, dont letemps.ch, l’acte d’accusation des plaignants, qui avaient moins de 16 ans entre 2009 et 2011, relève qu’ils avaient été bernés lorsqu’ils étaient venus travailler dans les plantations cacaoyères ivoiriennes contre des salaires d’environ 25 000 F Cfa par mois.
Une fois sur place, ils avaient été affectés à diverses tâches y compris à la pulvérisation de pesticides et d’herbicides. Dans quelques cas, les salaires étaient promis après la récolte. Mais les jeunes n’en ont jamais vu la couleur.
Pour Terry Collingsworth, directeur d’IRAdvocates, malgré les engagements qui avaient été pris par les entreprises poursuivies, le nombre d’enfants dans les plantations, tant en Côte d’Ivoire qu’au Ghana, a augmenté ces dernières années.
Or, l’industrie chocolatière reconnaît le problème du travail des enfants. Selon la Fondation International Cocoa Initiative (Ici), 1,56 million d’enfants travaillent dans le cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana. Soit 50% des enfants vivant dans des ménages de producteurs de cacao.
En Côte d'Ivoire, avec les enfants, les entreprises accusées profitent directement ou indirectement d'une main d'œuvre bon marché et surtout non déclarée, pour maintenir de grosses marges. Localement, des Ong tentent d'entreprendre des actions pour enrayer le phénomène. Notamment sur l'impulsion de la Première dame, Dominique Ouattara. Mais les actions menées ça et là font face à de terribles réseaux clandestins de trafic de main-d’œuvre provenant principalement de la sous-région.
N.Y.