Sénégal / Centrale électrique de Malicounda (120 MW) : Africa50 et ses partenaires bouclent le financement du projet à 154 millions €
La centrale électrique d'une puissance de 120 mégawatts située à Malicounda, au Sénégal, co-développée par Africa50 et ses partenaires, a atteint le bouclage financier pour un coût global du projet chiffré à 154 millions d'euros.
La centrale à cycle combiné peut produire plus de 956 GWh d'électricité par an, augmentant ainsi la capacité de production d'électricité du pays de 8% tout en réduisant considérablement les coûts de production. La centrale est également conçue pour être convertie à l'utilisation du gaz naturel domestique dès que les gisements nationaux, en cours de développement, seront opérationnels. La centrale thermique de Malicounda s'inscrit ainsi dans le programme de développement du mix énergétique du Sénégal en y intégrant des combustibles plus propres.
La centrale de Malicounda, dont l'exploitation commerciale a débuté en août 2022, a été développée par MP Energy pour le compte du promoteur principal Melec PowerGen (MPG) suite à un appel d’offres émis par Senelec , une plateforme de production d'électricité axée sur l'Afrique subsaharienne, Africa50, la plateforme panafricaine d'investissement dans les infrastructures, et Senelec, la société nationale d'électricité du Sénégal.
La dette senior a été accordée par la Banque africaine de développement (BAD) mandaté en tant qu'arrangeur chef de file, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et le Fonds de l'OPEP pour le développement international (OFID).
Africa50 a réuni les principaux acteurs afin d'accélérer la mise en œuvre du projet, a apporté des fonds propres pour lancer le projet et a obtenu, en collaboration avec MP Energy et Senelec un prêt-relais arrangé par Oragroup de l’ordre de 50 milliards de Francs CFA afin de l'achever dans les meilleurs délais. Les répercutions socioéconomiques de la centrale sont importantes: création d'emplois locaux, formation de techniciens locaux pour la phase opérationnelle, promotion de l'égalité hommes/femmes dans le processus de recrutement et développement d'infrastructures sanitaires locales.
« Africa50 est résolument engagé à accroître l’accès à une énergie propre et abordable en Afrique, tout en contribuant à une transition énergétique équitable. A ce titre, nous avons investi de façon significative dans le secteur de l'énergie. Aujourd’hui, l’ensemble des projets que nous avons financés dans ce secteur a permis de connecter plus de 17 millions de personnes en Afrique à un réseau d’électricité fiable”, a souligné Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50. “Nous sommes heureux d'avoir soutenu la vision du président Macky Sall dans la concrétisation de ce projet qui va permettre de stimuler le développement économique du Sénégal », a ajouté M. Ebobissé.
« Le projet Malicounda marque le troisième investissement à long terme de MPG dans le secteur de l’électricité au Sénégal après les projets Kounoune et Tobene. Le projet a été l’un des rares à avoir persévéré au milieu de la pandémie. Son succès n’aurait pas été possible sans le soutien et le dévouement de nos partenaires à savoir Africa50, Senelec, Matelec, Wartsila et Oragroup. Nous sommes impatients, avec nos partenaires, de continuer à autonomiser l’Afrique », a déclaré Samer Nasr, directeur général de MPG et fondateur de MP Energy.
« Cette majestueuse réalisation est un bel exemple des efforts synchronisés reposant sur la vision du chef de l’Etat de l’Etat, mettant à contribution l’appui constant et décisif du Ministère des Pétroles et des Energies ainsi que les expertises judiciaire, financière et d’ingénierie du personnel de Senelec et de nos partenaires » a fait remarquer Papa Mademba Bitèye, directeur général de Senelec. « C’est une brique de plus dans le processus de maitrise de l’enjeu de disposer d’une énergie fiable, de bonne qualité pour le client, en quantité suffisante et équitablement répartie à travers le pays et à l’ensemble de nos industries et de nos ménages », a conclu M. Bitèye.
A.K. avec Africa50