Les Cités des affaires du Programme d’industrialisation PIGE-CI
Les Ivoiriens connaissent les Cités urbaines qui sont un espace qui regroupe des habitations, des résidences de Citoyens. Mais des Cités des affaires, beaucoup n’en ont aucune idée. Dans le Programme d’industrialisation PIGE-CI, la Cité des affaires est un espace urbain (quartier) ou rural (villages) qui regroupe un ensemble de coentreprises de production des biens et services de consommation. La Cité des affaires comprend des coentreprises participatives de production de biens et de services de consommation, de commercialisation et de production artistique, culturelle et sanitaire. La cité des affaires est l’instrument du développement local, du développement à la base. L’ancien modèle de développement néoclassique était aveugle en matière de développement local. Et il cachait sa myopie par une phraséologie trompeuse: << réfléchir global, agir local>>. Comme si pour agir localement, on n’avait pas besoin de réflexion. C’est un des apports majeurs du nouveau modèle de développement glocal, la Méga économie, d’être à la fois local et global pour << réfléchir glocal, et agir local et global>>. LE PIGE-CI qui est un programme d’industrialisation glocale, a donc deux piliers d’industrialisation : le premier pilier d’industrialisation locale et le deuxième pilier d’industrialisation globale.
Les Cités des affaires, le premier pilier de l’industrialisation locale
Quand nous écoutons les cris et les pleurs que les Ivoiriens adressent au Gouvernement, c’est la création prioritaire des emplois pour mettre leurs enfants, surtout les jeunes diplômés sortis des écoles, au travail. C’est pour satisfaire ce besoin d’emplois que le pilier de l’industrialisation locale prend tout son sens. En effet, à court et moyen termes, c’est la demande de consommation des ménages qui est la priorité. Et c’et cet objectif que vise le Programme d’industrialisation locale du PIGE-CI. La Cité des affaires comprend, une école de développement, une caisse de crédit local et cent cinquante coentreprises de production des biens et services de consommation. A part l’école de développement et la caisse de crédit local qui ne peuvent être absentes d’une cité des affaires, le nombre de coentreprises peut varier, augmenter ou diminuer selon les capacités en capital humain local, en ressources disponibles et en capacités financières locales. La cité des affaires est donc un modèle de développement local autonome et modulable. La cité qui a beaucoup de main d’œuvre disponible, modulera son nombre de coentreprises à la hausse pour résorber le chômage local massif. Et vice-versa. En moyenne, la Cité des affaires offrira mille cinq cent à deux mille emplois économiques, commerciaux, agricoles, culturels, artistiques et sanitaires nouveaux. La politique de modulation tient compte de ce potentiel local. Y compris le potentiel d’analphabètes de la Cité.
Au plan national, les Cités des affaires visent le plein-emploi du Pays
La Côte d’Ivoire comprend huit mille à dix mille villages et presqu’autant de campements ruraux. Aussi, vu que nous avons des grands, moyens et petits villages, et que les petits villages peuvent être regroupés autour d’un village-centre, ce sont au total dix mille Villages et quartiers urbains qui recevront dix mille Cités des affaires au plan national. Le Pays comptera donc dix mille écoles de développement, dix mille caisses de crédit local et près d’un million et demi de coentreprises de production des biens et services de consommation de masse. Pour l’ensemble des dix mille Cités des affaires, l’espoir de créer dix millions à quinze millions d’emplois pour résorber le chômage et mettre tous nos jeunes au travail est permis. Le développement local que le Programme d’industrialisation glocale endogène de la Côte d’Ivoire, LE PIGE-CI, apporte, est la clé du bonheur de nos populations. Puisqu’il créera, du fait de son caractère modulaire, autant d’emplois qu’il sera nécessaire pour donner du travail à tous et assurer du coup, la consommation de masse, grâce aux salaires, profits et intérêts distribués aux opérateurs économiques, agricoles, commerciaux, artisanaux et financiers.
Les Cités des affaires garantissent la rentabilité des capitaineries industrielles
Si nous agissions dans le cadre de l’ancien modèle de développement néoclassique qui n’est qu’un modèle de développement global, nous aurions étés bloqués par la contrainte de débouchés pour rentabiliser les usines de fabrication des biens d’équipement des machines et des appareils de production dont notre pays a besoin pour transformer ses produits agricoles, ses ressources naturelles et matières premières, ses ressources minières pétrolières et gazières. Cet obstacle, l’absence de débouchés, a été résolu par le caractère glocal du Programme d’industrialisation endogène. En effet une usine qui a une demande de dix mille équipements à satisfaire, rentabilise forcément son affaire.
Prochaine chronique : les pôles d’industrialisation multirégionale du PIGE-CI pour faire de la Côte d’Ivoire, un Nouveau Pays industrialisé.