La révolution industrielle endogène de Côte d’Ivoire
Après avoir présenté, la semaine dernière, la monnaie qui précède le développement et la révolution monétaire, bancaire et financière, la révolution industrielle de la Côte d’Ivoire sera l’objet de notre chronique de ce jour.
La révolution industrielle endogène va consister à fabriquer, sur place, en Côte d’Ivoire, les biens d’équipement les machines et les appareils dont notre pays a besoin pour équiper et moderniser ses ménages, approvisionner ses PME/PMI, pour transformer ses matières premières, ses produits agricoles, pour exploiter ses ressources minières, pétrolières et gazières, et pour se doter en infrastructures de base : ponts, routes, bâtiments, etc.. L’industrialisation est ce processus de transformation radicale, globale, locale et cohérente, non seulement des secteurs économiques, industriels et bancaires, mais aussi du territoire national, régional, local et villageois et surtout, des hommes. C’est d’ailleurs pour cela, que la formation du capital humain précède la formation brute du capital fixe. Il faut déjà préparer les Ivoiriens à ces futurs changements profonds qui les attendent. Ce processus est historique, complexe et compliqué. C’est d’ailleurs cette complexité qui a bloqué et bloque encore, depuis soixante années, de nombreux pays sous-développés, dans le sous-développement perpétuel. Malheureusement l’industrialisation est la seule et unique voie qui permet à un pays sous-développé, de se développer et de prospérer de génération en génération. Il n’y a pas de solution. Il faut s’y faire.
L’industrialisation apporte de nouvelles valeurs-ajoutées nationales au Pays
Cette révolution industrielle apporte au Pays de nouvelles valeurs-ajoutées nationales. Elle va donner à la Côte d’Ivoire, le secteur industriel manquant, à savoir, le secteur de fabrication des biens d’équipement, des machines et des appareils de production qui lui manquait. Elle va aussi lui donner une nouvelle boîte à outils qui est le nouveau savoir développer glocal qui lui a toujours manqué depuis l’indépendance et qui a bloqué notre industrialisation et notre développement. Elle a donné aussi le Projet puis le Programme d’industrialisation glocale endogène de la Côte d’ivoire, LE PIGE-CI, pour faire de la Côte d’Ivoire, un Nouveau Pays industrialisé.
La spécificité du processus historique de l’industrialisation de Côte d’Ivoire ?
C’est le lieu de remercier et de dire ma gratitude à tous les initiateurs, architectes et acteurs pionniers du processus d’industrialisation glocale endogène de notre pays. Notre gratitude va à ma Grand-Mère, Marguerite AGNIME qui, en 1972, quand je partais poursuivre mes études universitaires à Montpellier, en France, me confia la mission que voici : << Vas-y pour trouver le secret qui a permis aux Blancs de se développer et d’être si heureux. Ici, nous souffrons trop>>. C’est cette mission qui me motive jusqu’à ce jour.
Ces remerciements et notre gratitude vont aussi à la Diaspora africaine de Suisse, qui en 2005, à l’occasion de la cérémonie, qu’elle nous a offerte, pour commémorer les prix internationaux que nous avons reçus, après la sortie du livre, << la Méga économie, revoir le développement>>, nous a demandé de concevoir un programme de développement pour l’Afrique. C’est à leur demande que j’ai sorti le cadre théorique du Premier Programme de développement glocal africain, le PPDGA.
La place importante prise par les Institutions pionnières de développement
Nous félicitons et saluons les Corps socioprofessionnels de Côte d’Ivoire, qui ont défini le contenu professionnel du PPDGA pour la Côte d’Ivoire. Ce sont eux qui, sur un ensemble de six cent métiers, ont sélectionné les cent cinquante filières économiques, industrielles et financières du PPDGA. Il s’agit de l’Ordre des Ingénieurs Industriels de Côte d’Ivoire, OIICI ; de la Fédération des Petites et moyennes entreprises, FIPME ; du Mouvement des Petites et Moyennes entreprises, MPME ; de la Fédération des Femmes entrepreneures, FEFEEDES ; de la Ligue Ivoirienne des Secrétaires, LIS ; de la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Côte d’Ivoire, CCI-CI ; de la Chambre nationale des métiers de Côte d’ivoire, CNM-CI ; du Centre des Métiers Ruraux, CMR ; de la Mutuelle Générale des Commerçants, MGC ; de l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire, UGTCI ; de l’Université privée SESTIA ; de la centaine de Mutuelles de Développement et de Coopératives partenaires du PPDGA, des nombreux centres d’alphabétisation du Pays, du Ministère de l’Education nationale de Côte d’ivoire et des Ecoles primaires et secondaires privées qui ont mis à notre disposition, des salles pour alphabétiser les Adultes illettrés et pour former nos Formateurs des Formateurs de l’Ecole de Développement EDEP. Sans oublier les organes de presse qui ont accompagné ce processus, à savoir, le Jour Plus, Notre Voie, L’Inter et le Patriote et enfin les personnes physiques qui ont soutenu le PPDGA. A tous ces pionniers, directs et indirects, de l’industrialisation de l’Afrique, j’adresse mes vifs remerciements et ma gratitude, au nom du peuple Ivoirien et Africain.
Prochaine chronique : les atouts de la révolution industrielle ivoirienne