3245_anikpo.jpg

La question que nous traitons dans cette chronique est d’importance capitale. Il s’agit de présenter l’environnement politique et humain propice à la faisabilité et à la réussite de l’industrialisation, à savoir, l’implantation des cités des affaires et des millions de coentreprises de production des biens et services de consommation dans les quartiers urbains et dans les villages et les pôles d’industrialisation et les capitaineries industrielles qui vont fabriquer des biens d’équipement, des machines et des appareils industriels dans les régions du Pays, afin de rentabiliser tout le programme d’industrialisation glocale endogène de la Côte d’Ivoire, LE PIGE-CI.  Ce questionnement nous amène à poser la problématique de l’aspiration nationale populaire, de la vision, plus précisément, de la demande nationale, en particulier, de la demande sociale d’une part, et de la demande professionnelle des acteurs économiques, techniques, agricoles, commerciaux et le capital humain suffisant, en quantité et en qualité pour réussir le programme d’industrialisation, d’autre part.

 

De l’aspiration  et de la demande à la base du développement national

Quand on écoute les revendications des populations ivoiriennes, elles ne concernent pas directement l’exigence d’industrialisation. L’industrialisation, cette nouvelle intelligence, est la solution au mal du sous-développement. Et les populations, d’une manière générale ignorent ce qu’est le sous-développement qui est un concept savant des Chercheurs, Intellectuels, Universitaires et des Economistes. Les revendications des populations concernent en général, et en premier lieu, la création d’emplois pour distribuer des revenus décents aux Citoyens afin d’améliorer leur niveau de vie et leur bien-être social. Vient ensuite la lutte contre la cherté de la vie qui ronge leurs poches déjà vides. La santé et l’éducation des enfants sont aussi des exigences importantes des parents. L’éducation des enfants étant considérer par les parents comme un investissement à long terme, garant de leurs vieux jours.

Le deuxième volet de la demande nationale est celle des entreprises et des opérateurs économiques. Les entreprises veulent un délai d’amortissement long de leurs équipements. Pour cela, elles réclament des infrastructures modernes : des infrastructures économiques, minières, agricoles, routières, ponts et électricité. Ici encore, comme notre pays est connu comme étant un pays sous-développé qui ne fabrique pas de biens d’équipement, des machines et des appareils industriels, la demande des opérateurs économiques ne concernent pas directement et explicitement la fabrication des biens d’équipement, des machines et des appareils de production, qui est la vraie solution à leur mal.  Pourtant, nos entreprises sont victimes de sous-équipement, de la pénurie criarde d’équipements modernes, de la vétusté des équipements, des machines et des appareils,  de l’obsolescence technique rapide de leurs équipements, toutes choses qui agissent négativement sur la productivité et la compétitivité internationale de nos entreprises.

 

L’industrialisation, un programme national de développement du Pays

Le peuple ivoirien aspire au développement et au bien-être social. Nous savons que l’industrialisation est la seule et unique voie qui permet à un pays sous-développé comme la Côte d’ivoire, de se développer et de prospérer, de génération en génération. Il n’y a pas de solution B. Cette vérité s’est imposée à tous les Anciens et Nouveaux Pays Industrialisés, sans exception. Ils ont tous emprunté la voie de l’industrialisation. Cependant, savoir que l’industrialisation est la solution à notre problème du sous-développement ne suffit pas pour en garantir sa faisabilité nationale.  Parce que l’industrialisation est complexe et compliquée.  Le programme d’industrialisation glocale est global et local, cohérent et intégré. Il faut impliquer la totalité des citoyens et acteurs économiques nationaux, la totalité des Intelligences, parce que l’industrialisation impliquera tous les secteurs : industriel, économique, commercial, minier, pétrolier et gazier. Elle va impliquer les cadres, les employés, les salariés, les analphabètes.  Et comme on ne peut mettre les personnes sans formations dans les nouvelles usines de fabrication des biens d’équipement, des machines et des appareils, la formation du capital humain est le préalable à cette industrialisation de la Côte d’Ivoire. Et cette transformation ne sera effective que si le pays s’est forgé une nouvelle conscience citoyenne, patriotique et développementaliste.  

 

Une nation, un peuple uni pour industrialiser la Côte d’Ivoire

Les hommes et les choses devant changer, il faut d’abord que les hommes changent. Tous les hommes. Puisque personne ne sera laissé de côté. Et vu le caractère unitaire, global et cohérent du Programme d’industrialisation glocale endogène de la Côte d’Ivoire, LE PIGE-CI, et vu que personne ne devra travailler en sens inverse, en parallèle, en opposition ou en indifférent, il importe de travailler dans la même direction, parler d’une même voix, parler le même langage de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire. Il n’est aucunement question qu’un groupe travaille et que l’autre sabote. L’unité nationale s’imposera comme une exigence catégorique et absolue. C’est cette exigence d’unité absolue, qui conduisait les travailleurs asiatiques, à porter des bandeaux rouges et à travailler quand-même, malgré leurs revendications non satisfaites, au nom de  l’intérêt national.  Les Ivoiriens seront appelés à faire l’union sacrée autour du Programme d’industrialisation du Pays. Ils seront donc réquisitionnés pour industrialiser et développer le Pays. Dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire, dans leur intérêt propre et dans l’intérêt des générations futures d’Ivoiriens et pour donner l’exemple aux autres Pays africains.

 ANIKPO DANIEL

MEGA ECONOMISTE