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Les véhicules lourds de transports de marchandises dont le Poids total roulant autorisé (PTRA) en charge ne doivent pas excéder 3,5 tonnes sur les routes de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO ). Les modalités et procédures de contrôle du respect de ces normes et de sanctions pour infractions au respect desdites normes rentrent en vigueur à compter du 1er mars 2018. A cette date, la non application du règlement n° 14  sera sanctionnée par une série d’amendes pour infraction au respect desdites normes, émanant des dispositions des articles 4 à 14. « Toute surcharge constatée au-delà des limites réglementaires du poids total en charge du véhicule ou de l’ensemble de véhicules est passible d’une amende calculée sur la base de : 20 000 FCFA par tonne de surcharge pour un transport national et 60 000 FCFA par tonne de surcharge pour un transport inter-États. Une tolérance de 5% du poids total en charge est cependant accordée pour tenir compte de la marge de fiabilité du matériel de pesage », a averti le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transport en Côte d’Ivoire (HCPETCI), Diaby Ibrahim au cours d’une rencontre le samedi 25 novembre à Bouaké au corridor avec les acteurs du secteur. Poursuivant, Diaby Ibrahim a indiqué, ‘’qu’ une amende additive dans le cas des transports d’hydrocarbures, d’explosifs et de certaines marchandises dangereuses est prévue’’. « En plus de l’amende susvisée, l’exploitant du véhicule en surcharge est sanctionné d’une amende additive dont le montant est fixé proportionnellement au dommage causé à la route par le véhicule au cours de son déplacement vers le lieu indiqué, du fait de sa surcharge », a-t-il informé. Aussi, a-t-il sensibilisé les responsables des différentes corporations de transporteurs et des conducteurs des véhicules lourds de transports de marchandises sur l’application concomitante et le respect du règlement 14/2005/CM/UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine) relatif à la charge à l’essieu, au gabarit et au poids, pour le maintien en bon état, des infrastructures routières en Côte d’Ivoire. «L’application intégrale du règlement 14 a pour but de préserver les infrastructures routières et de contribuer à la durabilité des investissements réalisés dans les routes. Nous sommes à Bouaké pour informer les transporteurs, conducteurs de véhicules lourds, opérateurs économiques et associations de consommateurs sur son application et les avantages de la préservation de nos routes», a dit Diaby Ibrahim. Selon lui, la dégradation des routes en Côte d’Ivoire est essentiellement due aux véhicules lourds de transports de marchandises qui ne respectent pas la limitation du poids sur les routes. «Les pertes dues à la dégradation de nos routes causées par les véhicules en surpoids, sont estimées à 30 milliards de FCFA par an en Côte d’Ivoire. D’autant plus qu’un kilomètre de bitume se négocie actuellement à 400 millions de FCFA. Il est donc urgent d’arrêter ces engins, d’autant plus que des institutions bilatérales telles que l’Union Européenne envisage de lier leurs financements routiers à l’application effective du Règlement 14-2005 de l’UEMOA. L’application de ce règlement permettra non seulement de rallonger la vie des routes, mais aussi des personnes et des véhicules », a-t-il fait savoir. Pour leur part, les acteurs du transport se disent prêts à respecter les recommandations du règlement n°14 et s’engagent à son application immédiate dans leurs intérêts. Il est à noter que c’est après l’étape les étapes de Yamoussoukro et de Korhogo, que Diaby Ibrahim séjournait à Bouaké.

D.V.K