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Face aux exigences de la tutelle, les acteurs de la filière bétail et viande ont choisi de s’organiser et d’harmoniser leurs différents points de vue. C’est ainsi qu’ils ont mis sur pied l’Union nationale des acteurs de la filière bétail et viande. Puis, ils ont porté à la tête de cette organisation le boucher Traoré N’fa. Ce dernier que nous avons rencontré, le jeudi 25 août 2022, dans son box sis à l’abattoir municipal de Port-Bouët, a indiqué que la structure qu’il dirige a été constituée après la prise de fonction de l’actuel ministre des ressources animales et halieutiques. « Le ministre nous a fait comprendre qu’il ne pouvait pas échanger ou travailler avec chacun des acteurs de la filière. Il demandé que nous soyons organisés pour être plus efficaces. C’est ce que nous avons fait avec la constitution de l’Union », a souligné Traoré N’fa. Il a exprimé leur gratitude au directeur de l’abattoir, monsieur Dagnogo, qui non seulement leur a montré la voie de la coopérative, mais il est resté disponible pour les accompagner jusqu’à la constitution de leur organisation. Dont les retombées commencent à impacter la filière. Aujourd’hui, a fait remarquer le président Traoré, le prix de vente de la viande est le plus moins cher dans la sous-région. « Nous vendons le kilogramme de viande à 2750 F quand le Mali, le vend à 3500 F et le Sénégal à 4000 F. Vous constatez que les pays qui nous livrent sont plus chers que nous », a-t-il indiqué. Avant de poursuivre : « Le ministre a pris toutes les dispositions pour que le prix de la viande baisse en Côte d’Ivoire. Ses services sont en contact avec nous au quotidien pour s’assurer du respect des mesures sur le terrain. Il y a également le directeur du commerce intérieur, monsieur Koizan, qui nous appelle régulièrement pour suivre l’évolution des choses ». L’objectif visé par tous les acteurs, c’est l’interprofession. Et pour y parvenir, un comité d hoc a été également constitué. Il veillera à une parfaite organisation du secteur avec les véritables acteurs. Pour ce qui est de l’attente des acteurs de la boucherie, il souhaiterait obtenir une subvention de l’Etat de Côte d’Ivoire pour développer leurs activités. Car, leurs gains sont insuffisants. « Avec la vente à 2750 F, ce que nous gagnons est insuffisant. Nos marges sont de 25 à 50 F. Il y a de nombreux bouchers chez qui ça ne va pas. Nous demandons à l’Etat de nous accorder une subvention ou de constituer un fonds de garantie pour nous permettre d’avoir des prêts et développer notre activité », a souhaité Traoré N’fa.

Stéphane B.