Côte d’Ivoire / Lutte contre la vie hère : Les consommateurs appelés à dénoncer les commerçants véreux
La directrice régionale du Commerce et de l’industrie, Thérèse Yao Traoré, le 19 mars dernier à Agboville lors de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes (Jif) 2022.
« J’exhorte les commerçants au respect scrupuleux des prix des produits plafonnés par le gouvernement. Je convie les consommateurs à la vigilance, je les invite à dénoncer auprès de nos services, les commerçants qui ne respectent pas les prix homologués ».
La collaboratrice du ministre Souleymane Diarrassouba a rappelé, à cet effet, les actions posées par le gouvernement dans la lutte contre la vie chère.
« Le gouvernement règlemente les prix de certains produits de première nécessité ou de grande consommation. Cela revêt un intérêt social et un rôle de régulation de la santé de l'économie ivoirienne. Le gouvernement fixe lui-même les prix d’autres denrées telles l'eau et l'électricité, en fonction de leurs coûts de production. Les prix des livres scolaires, des produits pharmaceutiques, du carburant et du gaz de cuisine sont aussi règlementés par le gouvernement », a-t-elle informé.
Thérèse Yao Traoré a rappelé que les prix des biens et services échangés en Côte d'Ivoire sont déterminés par le jeu de la concurrence, le libéralisme économique. Elle a rappelé les importantes mesures adoptées par le gouvernent lors du conseil des ministres tenu, le 9 mars 2022. Il s’agit de la subvention partielle des prix des produits pétroliers tel que le gasoil, le plafonnement sur trois mois des prix des produits de grande consommation tels le riz, l'huile de palme raffinée, le sucre, le lait, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires, l'interdiction sauf autorisation du ministre du Commerce et de l'industrie de l'exportation des produits vivriers, la banane plantain, l'igname, le riz local, le manioc et ses dérivé, l’appui financier aux acteurs du vivrier, le lancement exceptionnelle par le ministre du Commerce de la campagne de vérification des instruments de mesure, le renforcement de la surveillance du respect de l'affichage et des prix des produits réglementés, l'élargissement de la liste des produits dont les prix sont plafonnés notamment la farine et le pain.
Thérèse Yao Traoré a enfin rappelé les causes des augmentations des prix des produits. Il s’agit de la Covid-19, la crise énergétique de 2021, l'augmentation des coûts du transport maritime, l’augmentation du prix du baril de pétrole, l'augmentation du coût des assurances, la faible pluviométrie qui entraine des perturbations du calendrier agricole avec pour conséquence une insuffisance des produits vivriers locaux, les crises sécuritaires au sahel etc.
Dénoncer, un devoir citoyen vital !
Le gouvernement a entendu le cri du cœur des populations face à la flambée des prix sur le marché. Des dispositions pour contrer cette flambée étant prises, les structures de contrôle de la puissance publique vont être déployées sur l’ensemble du territoire.
Toutefois, il revient à chacun et tous de se dresser contre le phénomène de cette flambée sauvage des prix des produits en dénonçant les contrevenants. Comme le dit l’adage, ‘’aide-toi et le ciel t’aidera’’. Surtout que la plus bonne des lois ou des mesures ne vaut que dans son application sur le terrain.
Les ménages et autres activistes des réseaux sociaux sont parvenus à tirer la sonnette d’alarme. Toute chose qui a alerté le gouvernement qui, aussitôt a réagi. L’autre étape du processus de régulation des prix dans le commerce et sur le marché, c’est le respect des prix. Un numéro vert est prévu dans le cadre de cette opération de lutte contre la vie chère.
Il revient donc pour les commerçants de les appliquer et pour les consommateurs, à titre individuel et ou collectif, de veiller à ce que les mesures arrêtées soient appliquées sur l’ensemble du territoire. Dans ce cas, la dénonciation devient un devoir citoyen, la sanction contre les fautifs, un acte de rigueur et de bonne gouvernance.
Dénos Y. avec F.K.