Côte d’Ivoire : Le père Basile Diané demande à tous les catholiques de boycotter les vidéos du cyber activiste Johnny Patcheco
Un prêtre doit tout entendre de ce qui se dit dans la société dans laquelle il vit pour l'aider, au travers de la parole de Dieu, à orienter ses prédications. C'est ainsi que sur recommandation de quelques amis, j'ai commencé à suivre avec plus ou moins d'intérêt les vidéos de ce cyber activiste de forte audience. Grands ont été ma surprise et mon effroi, de l'entendre à la fin d'une de ses vidéos récentes, s'en prendre à ses auditeurs qui lui promettent une prière à la vierge Marie, la mère de Jésus. Comment peut-on si gravement manquer de respect à ses auditeurs catholiques qui de surcroît observent et vivent présentement un temps précieux de carême?
Comment peut-on si gravement et impudiquement manquer de respect ne serait-ce qu'à la mère de Jésus dont il affirme que la seule intercession lui suffit. Sans entrer dans un débat de fond théologique sur l'intercession de la vierge Marie à cana et sur la mission confiée à la vierge Marie au pied de la croix, il est question de demander à Johnny Patcheco de respecter l'obédience religieuse de tous ceux qui l'écoutent et de ne pas céder à la provocation religieuse inutile. Qu'il n'aime pas la mère de Jésus, son sauveur (c'est sûrement son droit et sa foi) mais qu'il respecte aussi tous ceux qui se souviennent toujours qu'ils ont une mère de qui ils sont nés et qu'à ce seul et simple titre, ils ont l'obligation morale et spirituelle d'aimer d'une manière ou d'une autre, celle qui a porté le sauveur de l'humanité, Jésus Christ de Nazareth.
En s'attaquant à la Vierge Marie de façon frontale et violente, le frère et fils Johnny Patcheco a outrageusement dérapé. C'est pour cela qu'au nom de tous les catholiques blessés et frustrés, au nom de tous les enfants de la vierge Marie, j'exige de Johnny Patcheco, des excuses publiques dans les heures qui suivent. Sinon, je demande au nom du Seigneur à tous les catholiques de boycotter les vidéos de Johnny Patcheco jusqu'à nouvel ordre, au risque de commettre un grave péché de parjure.
Respectons-nous dans ce pays que nous disons aimer dans notre diversité culturelle et cultuelle.
Père Basile Diané prêtre catholique, humanitaire, Journaliste écrivain