Côte d’Ivoire : Le gouvernement dit non à un dialogue politique avec l’opposition
Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a réagi aux revendications de l’opposition concernant l’ouverture d’un dialogue politique avant la présidentielle du 25 octobre 2025.
Le gouvernement ne veut pas d’un dialogue politique avant la présidentielle prochaine. Ce mercredi 12 mars 2025, lors du traditionnel point de presse de fin de conseil, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a appelé les partis politiques demandeurs d’un autre dialogue politique à éviter à la Côte d’Ivoire l’éternel recommencement des politiques.
« Ce qu’il faut éviter à notre pays, c’est cet éternel recommencement, un peu comme Sisyphe dans la mythologie gréco-latine. Je peux comprendre que certains partis politiques n’existaient pas lorsque le dialogue politique a eu lieu. Vous me parlez d’une coalition, (Ndlr le journaliste a évoqué la Cap) mais certains partis membres de cette coalition ont participé au dialogue politique. Je pense qu’il serait souhaitable que ces partis-là puissent partager les conclusions de ce dialogue avec ceux qui n’existaient pas au moment où il s’est tenu. Et il me plaît de rappeler, même si je l’ai déjà fait ici, que l’une des principales conclusions de ce dialogue politique, auquel tous les partis participants ont adhéré, était que toutes nos institutions sont aujourd’hui installées et fonctionnent. Ainsi, pour toute problématique relevant du fonctionnement normal d’une institution, les requêtes doivent être adressées directement à ces institutions. Quand on s’associe, c’est pour partager les expériences. Ceux qui ont pris part à ce dialogue et qui en connaissent parfaitement les conclusions ne devraient pas les garder pour eux-mêmes, mais plutôt les partager avec les autres partis membres de cette coalition », a estimé le porte-parole avant d’ajouter.
« Evidemment, c’est de bonne guerre. Nous comprenons que des partis cherchent à se regrouper, mais, comme je l’ai dit, une coalition doit servir à partager l’expérience et les bonnes pratiques. Maintenant, je peux comprendre que certains se sentent un peu en retrait. En regardant bien cette coalition, on constate qu’un seul parti dispose à la fois de députés, de maires et de présidents de conseil. Si l’on pousse la réflexion, un deuxième parti a peut-être des députés, mais tout le reste est quasiment inexistant sur la scène sociopolitique ».
25 formations de l'opposition ont signé leur adhésion à une charte le lundi dernier pour former la Coalition pour l'alternance pacifique en Côte d'Ivoire (Cap-CI). La Coalition appelle notamment les autorités à organiser avant la présidentielle du 25 octobre un dialogue politique en vue de réformer la Commission électorale indépendante qu'elle juge trop dépendante du pouvoir et réviser les listes électorales.
Y.C.