Côte d’Ivoire / Le cri de cœur de Rebecca Yao en faveur des producteurs de riz de Diabo
Bien que déterminés et motivés, les producteurs de riz de Diabo et Languibonou manquent d’outils modernes pour un bon rendement. « Cette année 2022, nous concentrerons nos efforts à la recherche de nouveaux appuis institutionnels, matériels, techniques et financiers, pour tout ce qui peut concourir à réduire la pénibilité du travail (engins motorisés, matériaux et outils de l’agriculture moderne) afin d’inciter les femmes mais aussi les jeunes à s’adonner à la culture du riz. Nous recherchons un soutien pour l'aménagement des bas-fonds car les surfaces « accidentées » rendent inégale la répartition de l’eau pendant la saison des pluies. Ce qui fait perdre une bonne partie de la récolte et l'acquisition de nouveaux équipements pour l'Usine des femmes afin d'améliorer la qualité de nos produits, de les rendre plus attrayants et plus compétitifs ». Tels sont les besoins criants des productrices et producteurs de riz de Diabo qui transparaissent dans le cri de cœur de Rébecca Yao, promotrice des produits locaux, à l'endroit des autorités compétentes pour production du riz local. Et ce, après trois jours de visite de terrain dans plusieurs villages de Diabo et Languibonou, de la présidente de l'association Diabo Ville Émergente, Rebecca Yao.
Pour pallier le manque de matières premières pour le bon fonctionnement de l'Usine des femmes et une meilleure production du riz local à Diabo, la présidente de l'association ‘’Diablo ville émergente’’, Rébecca Yao, a apporté pendant la saison des pluies qui est la saison des semences, un appui aux coopératives des femmes à travers la fourniture de semence, d'intrants et de pesticides au cours de l'année 2021. « Je veux que les femmes de ma région soient des leaders de la riziculture », a-t-elle lancé.
Ce sont plus de 450 hectares de bas-fonds cultivés par plus de 700 productrices et producteurs de riz dans les sous-préfectures de Diabo et Languibonou.
« Nous souffrons beaucoup pour avoir une bonne quantité de notre production. L'année où il ne pleut pas assez, nous perdons. Nous nous mettons dans la boue pour le repiquage. Nous nous exposons à des maladies. Pour la récolte, c'est avec la faucille sous le soleil, nous battons le riz avec des barils. Et même pour évacuer du champ au village c'est une autre difficulté car n'ayant pas de véhicule. Nous demandons que l'Etat nous vienne en aide », plaide Brigitte Konan.
« Mon projet, c'est de faire de Diabo, le deuxième pôle de développement de la région de Gbêkè après Bouaké. Il faut rappeler que 80% du riz de Diabo est pluvial car produit dans les bas-fonds. Nous resterons donc très engagées sur le terrain pour que l’année 2022 soit porteuse de bonnes nouvelles », a espéré la présidente de ‘’Diabo ville émergente’’.
Oscar K.